Installé dans la coutellerie du Gourg, au pied du Mont Aubrac, un forgeron coutelier monte des couteaux Laguiole uniques guillochés à la main.
Ses couteaux sont équipées de lames en acier damas qu'il forge lui-même. Les manches guillochés, c'est à dire décorés d'entrelacs et de lacis, sont également faits maison.
Son épouse, safranière , lui a donné le goût du safran , plante qu'il introduit dans la façon de ses manches.
Vidéo : reportage à la coutellerie du Gourg à Lassouts dans l'Aveyron par Floréal Torralba et Dominique Cantrelle
L'acier Damas, c'est comment ?
Le terme acier de Damas (aussi appelé acier damassé ou abrégé « Acier Damas » ou « Damas », à ne pas confondre avec l'acier damasquiné) est employé pour désigner deux types d'acier à l'apparence particulière présentant une ressemblance superficielle.Historiquement, le terme a été utilisé en premier lieu pour désigner un acier, aussi appelé wootz, élaboré en Inde et forgé sur place ainsi qu'au Moyen-Orient , réputé pour sa qualité et caractérisé par son aspect ou ses motifs moirés.
Par erreur ou abus de langage, le terme a ultérieurement été employé pour désigner des matériaux composites, constitués de plusieurs nuances d'acier soudés et forgés en des motifs plus ou moins complexes, aussi appelé acier Damas de corroyage, réalisé dans de nombreux pays, et présentant une ressemblance superficielle avec l'acier Damas wootz.
Malgré leur ressemblance superficielle liée à la présence de motifs visibles à l’œil nu à leur surface, ces deux matériaux sont de nature, d'élaboration et de propriétés très différentes.
Bien que l'acier de Damas originel soit l'acier de type wootz, sa relative rareté a conduit à ce que le terme « damas » désigne essentiellement des damas de corroyage, son usage dans ce sens est donc devenu courant et légitime. En réaction, les aciers de type wootz sont parfois appelés « vrai Damas ».