Le Festival Teknival qui s'est déroulé du 13 au 15 août dans le Larzac en Aveyron s'est achevé. Le festival qui n'avait pourtant pas été autorisé par la préfecture a réuni plus de 12 000 personnes.
Le festival de musique électronique Teknival s'est achevé ce mardi à Millau (Aveyron) après un long week-end sans incidents majeurs, excepté l'hospitalisation d'une mineure pour consommation de drogues dont l'état est "stabilisé", selon la préfecture. Mardi à la mi-journée, les fêtards étaient encore quelques milliers sur le causse du Larzac détenu par la commune de Millau où ils ont commencé à s'installer illégalement vendredi soir.
La plupart des murs de son ont été démontés et les participants quittaient lentement les lieux. Leur nombre a atteint 25.000 au plus fort de la manifestation, dans la nuit de samedi à dimanche, selon "Barouf", porte-parole d'un des collectifs organisateurs.
48 prises en charge dont 9 hospitalisations
Au cours de l'ensemble du week-end de trois jours, 48 prises en charge ont été dénombrées par les secours, pour des malaises ou blessures, dont neuf hospitalisations, en particulier une mineure de 15 ans ayant consommé alcool et drogues. L'état de cette dernière, qui a été hospitalisée consciente, était "stabilisé" mardi, selon la préfecture.Cinquante-six infractions à la sécurité routière ont été relevées par la centaine de gendarmes qui se sont relayés sur place. Trois personnes ont été placées en garde à vue, dont une suite à des coups et blessures volontaires contre un gendarme mobile. De nombreux produits stupéfiants ont été saisis, a-t-on indiqué de même source.
40 000 personnes en 4 jours
Le Teknival s'est installé sur un terrain baptisé "Les 1789 arbres de la Liberté", dans la forêt communale de Millau. Ce site, où ont été plantés 1 789 arbres pour le bicentenaire de la Révolution en 1989, a été choisi pour "sa symbolique" de "liberté, égalité, fraternité", selon les organisateurs.La préfecture a dénoncé un "festival sauvage qui joue à la roulette russe avec la vie des gens", pointant du doigt l'absence de déclaration préalable comme stipulée par la loi.
Les organisateurs des "free parties" ("fêtes libres" en anglais) critiquent l'obligation de déclaration préalable, imposée suite à un amendement, proposé par le député LR Thierry Mariani, à la loi Jospin sur la sécurité adoptée après les attentats du 11 septembre 2001. "Nos demandes d'autorisation sont systématiquement refusées donc on ne se déclare pas", dit Barouf.
En 2016, le Teknival du 1er mai avait réuni plus de 30 000 personnes, selon les organisateurs, à Salbris (Loir-et-Cher). Un jeune de 17 ans avait dû être hospitalisé dans un état grave.
Une sujet de Floréal Torralba :