Deux nouveaux cas de foyers de grippe aviaire ont été détectés dans le Sud-Ouest en plein redémarrage de la production après le vide sanitaire décrété au printemps. L'un se trouve en Dordogne, l'autre en Aveyron, détecté lors d'un contrôle sanitaire et confirmé le 15 juillet dernier.
Deux élevages infectés par la grippe aviaire ont été détectés dans le Sud-Ouest, a annoncé le ministère de l'Agriculture mardi, en plein redémarrage de la production après le vide sanitaire décrété au printemps pour endiguer la progression de l'épizootie.
Le premier foyer a été confirmé le 15 juillet dans un élevage de 2.000 canards de l'Aveyron, sur la commune de Vaureilles, à l'ouest de Rodez, le second le 18 juillet dans une exploitation contenant 4.400 poulets en Dordogne, selon le ministère.
Dans les deux cas, il est prévu "l'élimination des animaux de l'élevage", suivie "d'une opération de nettoyage et de désinfection. L'ensemble des élevages situés dans un périmètre de 10 km vont également faire l'objet d'une surveillance renforcée".
S'agissant de l'élevage aveyronnais, la préfecture a annoncé "un abattage total dans les meilleurs délais".
Ces deux cas sont les premiers repérés depuis la mise en place mi-avril d'un vide sanitaire de cinq semaines dans les élevages de 18 départements du Sud-Ouest touchés par la réapparition de la grippe aviaire à l'automne dernier.
"Ces cas sporadiques s'expliquent par la pression d'infection qui existait dans la zone", affirme le ministère, qui y voit la justification des contrôles et des "mesures de biosécurité strictes" prises depuis le printemps.
Le cas de l'Aveyron a été détecté lors d'une inspection dans le cadre du plan gouvernemental qui vise à contrôler un millier d'élevages du Sud-Ouest d'ici à septembre. Il s'agit du seul cas repéré sur les 100 élevages contrôlés.
En Dordogne, c'est l'éleveur qui a prévenu les services vétérinaires.
La procédure de vide sanitaire consistait à vider tous les élevages de leurs oies et canards, puis à les désinfecter totalement avant d'y faire revenir progressivement les animaux.
Ce "repeuplement" est quasiment achevé depuis la mi-juin, permettant le redémarrage de la production de foie gras.
A cause de cet arrêt forcé, la production de foie gras devrait baisser de 25% en 2016 selon les professionnels, qui prévoient une hausse de 10 à 20% des prix.