Malgré l'affaire du covoiturage de la juge suppléante en compagnie de deux détenus, affaire dénoncée par les avocats de la défense, le procès continue à Rodez.
Les avocats de la défense ont déposé mercredi matin une demande pour qu'une enquête soit ouverte (ce qui aurait entraîné l'arrêt du procès).
Cette requête n'a pas été appuyée par les avocats des parties civiles.
En fin de matinée, le Président a choisi de poursuivre le procès.
Les avocats de la défense ont quitté la salle.
Sur l'affaire du covoiturage, le Président a indiqué qu'il rendrait sa décision dans les jours qui viennent.
Rappel : L'affaire du covoiturage
Une magistrate suppléante du procès du meurtre de Jean-Ronald aux assises de l'Aveyron a transporté en co-voiturage deux des 18 accusés via le site Blablacar.
Ce sont les deux co-accusés qui ont fait cette déclaration : après un week-end à Montpellier et à Lavérune dans l'Hérault, ils se sont inscrits pour un covoiturage lundi vers Millau, pour y passer la nuit, avant la reprise du procès mardi, et ont été stupéfaits de voir que leur conductrice étaient l'un des magistrats chargés de les juger.
Selon eux, la magistrate les a reconnus, a bavardé du procès avec eux pendant le voyage et a encaissé les 15 euros convenus au départ sur le site de covoiturage.
La magistrate était absente au procès mardi. "En raison d'un incident, notre assesseur ne pourra pas continuer à siéger à cette audience" avait déclaré le président Cayrol à l'ouverture de l'audience de la cour d'assises.
Vidéo : le reportage de Florian Rouliès et Luc Tazelmati