Agression du pro-loup Pierre Rigaux à Sévérac : que s'est-il réellement passé ?

C'est un post qui fait le buzz. Pierre Rigaux, militant pro-loup, dit avoir été frappé par des éleveurs, samedi, en Aveyron, lors d'une manifestation contre l'animal. Pour les éleveurs, le militant a cherché la provocation. L'homme a déposé plainte ce lundi à Rodez.

Son post fait le buzz sur les réseaux sociaux depuis samedi. Il a été partagé plus de 3 000 fois et rassemblait, lundi matin, plus de 600 commentaires. Pierre Rigaux, militant pro-loup, dénonce une agression de la part d'éleveurs en marge d'une manifestation anti-loup, samedi à Sévérac-le-Château, dans l'Aveyron. Il a déposé plainte ce lundi pour coups et blessures au commissariat de Rodez.


L'incident commence lorsqu'une équipe de France 3 cherche à interviewer Pierre Rigaux. Venu seul, il est alors au milieu de la manifestation. Au loin, les déclarations sur l'estrade se succèdent. Rapidement, des éleveurs s'interposent et lui demandent de sortir de la manifestation s'il souhaite parler devant la caméra. "On ne vous empêche pas d'être interviewé, mais pas ici", lui lance un éleveur.

"Il est venu chercher l'incident"

Progressivement, un attroupement se forme autour des journalistes et du militant. Pour les éleveurs, Pierre Rigaux fait dans la provocation. "Il vient à chaque manifestation, explique lundi Dominique Fayel, président de la FDSEA en Aveyron. Il est venu délibérement chercher l'incident : il est venu dire à des éleveurs qu'il n'y avait pas besoin d'élevage !" À France 3, Pierre Rigaux rejette toute provocation : "Je n'ai rien fait si ce n'est écouter ce que disait les éleveurs."

Face à l'attroupement qui s'est créé, Pierre Rigaux bat en retraite et quitte la manifestation. Au bord de la route, à l'entrée du chemin qui mène au rassemblement, il attend l'équipe de télévision pour pouvoir répondre à ses questions.

"Un groupe d'éleveurs est à nouveau venu, explique le militant naturaliste. Ils ont voulu prendre mon appareil photo, m'ont donné un coup qui a fait voler mes lunettes à plusieurs mètres. Je me suis ensuite retrouvé au sol et j'ai pris des coups dans le ventre." Pendant ce temps, l'équipe de France 3 est empêchée de filmer.

Au sol, Pierre Rigaux est exfiltré par des policiers en civil. C'est seulement après qu'il quitte la zone. France 3 a pu l'interroger à plusieurs kilomètres de la manifestation, au bord d'une route.
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