Rodez : tous les cardiologues privés de l'hôpital ont démissionné

INFO FRANCE 3 - Le service cardiologie de l'hôpital de Rodez est en péril. Dans six mois, les sept cardiologues privés démissionnaires vont quitter l'hôpital. Un départ qui va compromettre gravement l'activité puisque, selon eux, ils assumaient les deux tiers du travail.

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Une excellente réputation
Aujourd'hui, quatorze cardiologues exercent au Centre hospitalier de Rodez, sept sont des pratiquants publics appartenant à l'hôpital, les sept autres sont des praticiens privés qui exercent aussi à l'hôpital.
Ce service cardiologique est objectivement réputé dans l'Aveyron. Bons professionnels, bons matériels, bons services ont assuré depuis dix ans cette flatteuse réputation. 

Rien ne va plus
Selon l'un des cardiologues privés, le docteur Denis Capoulade, ce sont eux,"les privés", qui ont amené toutes les techniques nouvelles à Rodez, ce sont eux qui assument les deux tiers du fonctionnement et aujourd'hui, ils craquent, ils sont "submergés".
La direction de l'hôpital refuse de recruter un nouveau praticien privé alors que le délai minimum pour bénéficier d'une consultation en cardiologie est de trois mois à l'hôpital. "Le travail ne peut plus être fait dans de bonnes conditions" ajoute Denis Capoulade alors que le vieillissement des praticiens en cardiologie va entrainer peu à peu une baisse d'activité à l'extérieur de l'hôpital.
C'est le cas notamment à Decazevile. 
Les malades vont se tourner exclusivement vers le service hospitalier et "nous ne pourrons plus assurer".

Dans le mur dans six mois
Les cardiologues privés ont démissionné mais ont dû, règlementairement, donner un préavis de 6 mois avant de quitter les lieux. Jusqu'au 11 juillet, ils sont requis mais après ...?
Les démissionnaires veulent ainsi lancer un cri d'alarme, notamment vis à vis de l'Agence Régionale de Santé qui ne peut intervenir tant qu'il n'y a pas de rupture annoncée des soins.

Pourquoi ce blocage ?
 Les relations entre médecins privés et publics ne sont pas au beau fixe. Le directeur de l'hôpital, Frederic Bonnet, explique que "les deux groupes de cardiologes, privés et publics, doivent travailler ensemble sur le même plateau technique, doivent assurer des gardes proportionnellement à leurs effectifs, mais nous n'avons pas, ces temps derniers , trouvé un terrain d'entente sur cette organisation. 
On parle de jalousie, on parle aussi gros sous. Les cardiologues privés couteraient beaucoup plus cher que les cardiologues publics. 

Une ambiance de mécontentement généralisée
Les personnels de ce Centre Hospitalier, tous services confondus , sont en grève depuis le mois d'octobre.

Vidéo : le reportage de Régis Guillon, Rouzane Avanissian et Dominique Cantrelle
Hôpital Public




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