A Tournemire, un tunnel expérimental permet de tester l'enfouissement des déchets nucléaires les plus dangereux. Une préfiguration du projet de Bure dans l'est de la France. Ses opposants ont manifesté en Aveyron
Dans le tunnel de Tournemire, les trains ne passent plus depuis longtemps. Le site appartient dorénavant à l'IRSN, l'Institut de Radioprotection et de sureté nucéaire. Des essais y sont menés sur la sécurisation de lieux pouvant accueillir les déchets les plus toxiques pour l'homme et la planète, et ce pour des milliers d'années.
Le site aveyronnais n'a pas été choisi par hasard. Il présente en effet les mêmes caractéristiques argileuses que Bure dans l'est de la France. Bure où le projet Cigeo est à l'étude (Centre industriel de stockage géologique). Cigeo prévoit le stockage de 80.000 m3 des pires déchets nucléaires dans une épaisse couche d'argile. Autant dire que ses opposants sont nombreux, notamment localement mais pas seulement comme le montre la manifestation de ce jeudi 23 mai devant le tunnel de Tournemire. Un rassemblement organisé alors que se tenait une des 15 réunions publiques prévues à Bure.
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Où en est le projet Cigeo pour l'enfouissement des déchets nucléaires à Bure ?
Le site est en attente de qualification. Le débat national sur les déchets radioactifs a débuté le mercredi 15 mai. Le rapport de la commission nationale de consultation doit être ensuite rendu. Suivra alors une vaste enquête publique. le début des travaux est prévu pour 2019. Ils doivent s'achever en 2025. Montant de la facture : 35 milliards d'euros.