Les mystères de la privatisation de l'aéroport de Toulouse Blagnac

Médiapart réitère son accusation de mensonges à l'égard d'Emmanuel Macron dans le dossier de la privatisation de l'aéroport. Selon le site d'information, la privatisation, sur fond de disparition de l'oligarque chinois Mike Poon, soupçonné de corruption, n'est pas finalisée et pourrait être annulée.

Le site d'information Médiapart revient à la charge dans le dossier de la privatisation de la gestion de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Dans un article mis en ligne ce samedi (lien payant), notre confrère affirme qu'"Emmanuel Macron, avec le soutien de Manuel Valls, s’applique de nouveau à cacher la vérité dans ce dossier sulfureux de la privatisation de l’aéroport de Toulouse".

Le site d'information, déjà auteur d'une première enquête, "Privatisation de l'aéroport de Toulouse : Emmanuel Macron a menti", assure cette fois que le ministre de l'économie cache la vérité lorsqu'il affirme que "la disparition de Mike Poon est un non-événement".

Selon des informations de la presse chinoise, l'oligarque chinois Mike Poon a disparu à la mi-mai avant de démissionner de certaines de ses nombreuses fonctions en juin, sur fond de soupçons de corruption.

Or, malgré les déclarations rassurantes du premier ministre Manuel Valls lors de sa visite jeudi à Toulouse, le riche investisseur chinois serait toujours le PDG de CASIL Europe (ex-Symbiose), le consortium chinois qui est censé avoir racheté pour 308 millions d'euros 49,99% des parts de l'Etat français dans la société de gestion Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB), fin 2014.

Selon Médiapart, qui a déjà révélé que Casil Europe n'est qu'une société écran, implantée dans des paradis fiscaux, les propos du Premier Ministre Manuel Valls et du ministre de l'économie Emmanuel Macron ne viseraient en fait qu'à cacher que la privatisation de l'aéroport de Toulouse "n'était pas encore finalisée quand mike Poon a disparu". Une information corroborée selon Médiapart par la rapporteure générale du budget à l'assemblée nationale, la socialiste Valérie Rabaut, qui écrit que "le contrat final n'est pas signé".

Le 1er juillet dernier,  le Collectif unitaire contre la privatisation de la gestion de l'aéroport de Toulouse Blagnac avait posé à Emmanuel Macron 7 questions, restées sans réponse, parmi lesquelles : « M. le Ministre peut-il rendre publiques les preuves de paiement des 308 millions d'euros de la vente et l'origine des fonds ? »

Après ce nouvel article de Médiapart, dans un communiqué intitulé "Tremblement de terre à Bercy" le collectif réitère sa demande "que cette vente soit définitivement abandonnée... l'occasion pour le gouvernement de Manuel Valls de mettre fin à cette mascarade sur fond d'étrange disparition et de corruption".


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