La question de la présence de l'ours s'est invitée vendredi lors du grand débat de Souillac. Le président Emmanuel Macron s'est dit favorable à la présence de l'ours dans les Pyrénées mais il a plaidé pour une approche plus "différenciée" en fonction des zones.
Les ours des Pyrénées se sont invités vendredi dans le grand débat lancé par l'exécutif, le président Emmanuel Macron plaidant pour une approche plus "différenciée" de la politique, contestée, de réintroduction des plantigrades.
Il faut préserver la biodiversité
L'ours, "sujet délicat", a lancé M. Macron répondant, en déclenchant les rires, à l'interpellation d'un élu de l'Ariège. S'il a reconnu que dans certaines zones, "une pression démographique trop forte" de l'espèce posait problème, il a défendu la nécessité de maintenir les ours dans les Pyrénées, pour "préserver la biodiversité"."Nous continuerons à préserver la présence de l'ours", a-t-il insisté, rappelant l'existence d'une "politique d'accompagnement" via les primes versées aux éleveurs.
Prélever les ours agressifs et en introduire là où il en manque
"Il faut réussir à adapter notre réponse en prélevant les ours qui sont agressifs" dans les zones où ils attaquent les troupeaux, "et en acceptant d'en réintroduire là où il en manque", mettant ainsi en place "une vraie gestion intégrée", a-t-il synthétisé.Deux ourses, Claverina et Sorita, qui pourraient donner naissance à des petits en 2019, ont été lâchées en octobre dans les Pyrénées-Atlantiques afin de sauvegarder l'espèce menacée d'extinction en France mais les éleveurs locaux sont opposés à leur présence.
En Ariège, où les opposants aux ours sont très mobilisés, le nombre de demandes d'indemnisation pour des dommages liés aux plantigrades a pratiquement doublé (+70%) en 2018 avec 448 dossiers dommages effectués, dont 428 ont fait l'objet d'une indemnisation, selon la préfecture.