A Saint-Cirq-Lapopie, dans le Lot, la municipalité a engagé il y a 3 ans un grand chantier de pavages des rues. Les travaux doivent s'achever fin juin 2020 et ils se poursuivent malgré la crise du Covid-19 et le confinement.
Elu village préféré des Français en 2012, classé plus beau village de France, Saint-Cirq-Lapopie est aujourd'hui désert. Les habitants sont confinés chez eux, les commerces fermés, les touristes absents. Le petit village médiéval semble endormi. Seul signe de vie dans la cité, un bruit de marteau sur les pavés... Alors que presque partout ailleurs les chantiers publics sont à l'arrêt, le maire de la commune a lui décidé de ne rien changer au calendrier des travaux engagés il y a 3 ans. Le pavage des rues se poursuit, malgré l'épidémie de coronavirus et le confinement qui l'accompagne.
estime Gérard Miquel, maire (LREM) de Saint-Cirq-Lapopie. "Si tout le monde s'arrête, le redémarrage sera extrêmement difficile" dit encore l'élu, "on va mettre à plat l'économie française".Il faut savoir raison garder. Il n'y a pas de risque de contamination dans les rues de Saint-Cirq. Vous ne croisez pas un touriste, vous ne croisez pas un habitant, les rues sont vides. On court moins de risques de contamination ici que lorsqu'on va faire ses courses à Leclerc, à Carrefour ou à Intermarché.
La poursuite des travaux plutôt que le chômage partiel
"Il vaut mieux compter sur soi-même plutôt que sur diverses aides qui arriveront on ne sait quand" estime pour sa part Joël Bertrand, le directeur général d'Occitanie Pierres. Cette entreprise spécialisée dans la taille et la pose de dallages en pierre naturelle est chargée du chantier. Elle emploie en temps normal une soixantaine de personnes que Joël Bertrand dit avoir consultées et avec qui il a décidé de poursuivre les chantiers plutôt que d'opter pour le chômage partiel.
Des mesures strictes prises sur le chantier de Saint-Cirq
90% des salariés d'Occitanie Pierres continuent donc de travailler, malgré le coronavirus. A Saint-Cirq-Lapopie, ils sont trois et se déplacent chacun dans une voiture pour venir sur le chantier. Ils appliquent aussi des règles sanitaires simples : "on se nettoie les mains quand on va manger, on essaie de se tenir à distance" explique ainsi Cyril Delaporte, conducteur de travaux. "Et puis si quelqu'un ne se sent pas bien, on va tout de suite l'envoyer chez le médecin, on ne va pas le garder dans nos équipes".
Voir ici le reportage d'Eric Marlot Régis Dequeker :