Déplacés à plusieurs reprises depuis le mois de juillet, les membres de la communauté des gens du voyage exigent de s'installer durablement sur une aire aménagée et répondant aux normes sanitaires.
Les gens du voyage installés à Figeac ont dû changer d'emplacement à 2 reprises depuis le mois de juillet dernier.
Estimant avoir été suffisamment patients, ils demandent aujourd'hui à la mairie de les installer sur une aire leur assurant des conditions de vie et d'hygiène décentes.
2 déménagements en 5 mois
Les premiers à s'être installés à Figeac sont arrivés en 2008. Aujourd'hui, ils sont 80 à s’être sédentarisés sur la commune.
Accueillis sur une aire aménagée à proximité du lycée de la Vinadie, ils avaient dénoncé l'insalubrité des lieux en juillet dernier et avaient été autorisés par la mairie à s'installer provisoirement sur le terrain de foot, le temps pour les services du grand Figeac, en charge de l’aire d’accueil depuis deux ans, de mener des travaux d’amélioration du site.
Il y a un mois 1/2, à leur demande, les gens du voyage ont à nouveau été déplacés. La mairie a alors mis à leur disposition un terrain situé à l'entrée ouest de la ville.
Seulement voilà, selon eux, cet emplacement n'est pas mieux que les autres. En dehors du fait que le terrain est couvert de boue à chaque épisode de pluie, ils dénoncent de sérieux problèmes de sécurité liés à l'installation électrique.
La communauté demande donc à la mairie de mettre à sa disposition des terrains familiaux comme cela se fait dans de nombreuses communes.
Dialogue de sourds
De son côté le maire assure que les gens du voyage ne respectent pas leurs engagements. Ils devaient être 15 caravanes, ils sont plus d’une vingtaine. Pour l'élu, la sagesse serait de retourner sur le terrain d'origine qui a été réaménagé pour les recevoir dans de meilleures conditions.
Quant à leur demande de terrains familiaux, elle est impossible à satisfaire à court terme. Si un nouvel emplacement était retenu pour y aménager une telle structure, ce serait dans le cadre du futur Plan Local d’Urbanisme Intercommunal qui sera bouclé en 2026.
Les gens du voyage envisagent de contacter un huissier s’ils n’obtiennent pas de réponse claire pour changer d’endroit avant la fin de l’année.
Voir le reportage de Corinne Lebrave, Olivier Faissolle et Jean-Pierre Jauze