Le préfet du Lot s'est fendu d'un communiqué pour exprimer sa colère après la totale destruction d'un radar automatique sur la commune d'Espère, dans la nuit de jeudi à vendredi. Il annonce porter plainte et rappelle qu'un tel acte est puni de 5 ans de prison et de 75.000 euros d'amende
Ce sont les policiers du commissariat de Cahors qui ont découvert le radar automatique, ou du moins ce qui en reste, ce vendredi matin.
Sur la commune d’Espère, l’appareil était couché au sol, écrasé par un véhicule et avait été totalement détruit dans la nuit, probablement entre 4h00 et 7h00 du matin.
Averti, le préfet du Lot a piqué une grosse colère et a exprimé son indignation dans un communiqué. il annonce qu'il va déposer plainte
et rappelle que "la destruction, la dégradation ou la détérioration d'un radar est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende". "La sanction est alourdie à sept ans d'emprisonnement et 100.000 € d'amende lorsque l'infraction est commise par plusieurs personnes ou encore quand elle est commise par une personne dissimulant son visage afin de ne pas être identifiée. Lorsque le radar est vandalisé avec des inscriptions ou de la peinture, la sanction est une amende de 15.000 euros et une peine de travail d'intérêt général", précise-t-il.
Le préjudice est estimé à une somme comprise entre 60.000 et 80.000 euros. "C’est de l’argent public qui aurait dû être utilisé autrement, pour financer la sécurité des routes et pour alimenter le fonds spécial dédié aux accidentés de la route", regrette le représentant de l'Etat.
"Les auteurs de dégradations à l’encontre de radars se rendent coupables de l’augmentation de l’insécurité routière. Un radar dégradé, ce sont des conducteurs qui contrôlent moins leur vitesse, et au bout du compte le risque de provoquer plus d’accidents, plus de blessés graves et plus de morts. Par la faute de l’auteur de la dégradation commise cette nuit, il se peut qu’aujourd’hui ou demain, une personne soit renversée ou tuée par un conducteur insuffisamment vigilant. Les radars sauvent des vies. Arrêtons de les détruire", commente encore le préfet.