Les petites et moyennes entreprises se préparent, comme tout le monde, au déconfinement prévu le 11 mai prochain. Après deux mois d'activité ralentie, il s'agit maintenant d'organiser le retour, en toute sécurité, des salariés sur les sites. Exemple dans une entreprise lotoise.
Alors que les petites et moyennes entreprises, au ralenti depuis deux mois, se battent pour assurer leur survie, elles doivent maintenant s'organiser en vue du retour des salariés sur leur lieu de travail.
Elles ont pour cela reçu leur "feuille de route" : un document de 22 pages intitulé "Protocole sanitaire de déconfinement". Sans surprise, il prévoit le port du masque et la distanciation sociale, soit 4 m² autour de chaque salarié.
Ces mesures ont déjà fait leur apparition dans les entreprises qui ne sont pas à l'arrêt mais elles étaient relativement "faciles" à mettre en place lorsque la totalité des salariés n'était pas sur site.Dans cette entreprise lotoise qui fabrique des tribunes, par exemple, seuls 30 % des effectifs ont été maintenus dans les ateliers. Sur les 45 salariés, la plupart est donc en télétravail, en chômage partiel, en garde d'enfant ou en vacances. Et tous ne vont pas revenir le 11 mai prochain, date annoncée pour le début du déconfinement. "Avec 30 % des effectifs, on arrive à respecter les mesures barrières", explique Jean Hugon, le chef d'entreprise, "la difficulté, c'est d'arriver à respecter les mêmes mesures avec trois fois plus de personnes dans l'atelier".
La solution passera peut-être par la modification des habitudes et des horaires de travail. Pour ne pas exposer ses salariés, Jean Hugon a imaginé de mettre en place des plannings décalés sur des amplitudes horaires plus larges. Afin d'éviter que trop de personnes ne se croisent.
Ces mesures sont-elles possibles dans toutes les entreprises ? Celles-ci sont confrontées à de réelles difficultés d'organisation, à quatre jours du début du confinement. Pour aider, la CCI (chambre de commerce et d'industrie) du Lot organise ce jeudi 7 mai 2020 une visio-conférence avec les associations de commerçants et les syndicats professionnels.
Voir le reportage d'Eric Marlot et Jean-Pierre Jauze, de France 3 Occitanie :