Alors que la liste des annulations de festival n’en finit pas de s’allonger, certains ont fait le pari de se maintenir malgré le contexte lié à l’épidémie de Covid-19 et les contraintes sanitaires. C’est le cas du festival de Saint-Céré dans le nord du Lot.
L’été 2020 restera comme celui qui aura enregistré un nombre record d’annulations de festivals et autre rendez-vous festifs. Face à la crise sanitaire, les organisateurs de ces grands-messes culturelles populaires ont préféré ne pas prendre de risques. Car organiser un festival coûte cher et les contraintes sanitaires imposant des jauges réduites avec des fauteuils inoccupés entre 2 groupes d’une même famille, laissaient augurer des pertes financières conséquentes.
Se réinventer pour continuer à exister
Dans ce contexte, les organisateurs du festival de Saint-Céré ont choisi d’aller à contrepied. Plutôt que l’annulation, ils ont fait le pari de la « réinvention » en adaptant la programmation à la situation exceptionnelle.
Pas de grands opéras ou de grands spectacles comme les années précédentes mais des plateaux plus petits, adaptés aux capacités d’accueil réduites. Des spectacles au coût compatible avec une jauge réduite de spectateurs.Nous avons souhaité, malgré la crise sanitaire et les difficultés qui en résultent, maintenir des rendez-vous entre les artistes et le public
Si Saint-Céré a pu se maintenir sans risquer de boire le bouillon, c’est également parce que la structure organisatrice du festival est une scène conventionnée bénéficiant à ce titre de subventions de l’état et des collectivités.
Nous sommes fortement aidés par le Ministère et l’ensemble des collectivités qui nous ont d’ores et déjà versé la totalité de nos subventions pour nous aider à faire face aux difficultés que nous pourrions rencontrer cette année
Une aubaine pour les artistes
Synonymes de retombées économiques pour les territoires, les festivals comptent aussi pour une grande part dans les cachets des artistes, souvent des intermittents du spectacle. Le maintien du festival de Saint-Céré est donc une bénédiction pour ceux qui s’y produisent.
Il était temps de reprendre parce que 5 mois d’arrêt, c’est beaucoup et l’angoisse, tout au long de ce confinement, c’était est-ce qu’il y aura ou est-ce qu’il n’y aura pas. Heureusement, quelques festivals sont maintenus sur la saison
Le festival de Saint-Céré dure jusqu’au 11 août.
Voir le reportage d'Eric Marlot et Matthias Julliand