Dans le Lot, les services vétérinaires et les maires de plusieurs petites communes au sud de Cahors se mobilisent pour tenter de capturer un kangourou en fuite depuis cet été.
Il s'est échappé cet été d'un élevage non déclaré de Concots. A la mort du propriétaire, les animaux ont été récupérés par les services vétérinaires du Lot mais ce kangourou a semble-t-il fugué à ce moment-là. Aperçu fin août près de Cahors, l'animal s'était ensuite fait discret. Mais depuis quinze jours, il multiplie les apparitions entre Cremps et Esclauzels. Aperçu et même filmé à plusieurs reprises par des riverains, l'animal est l'objet de toutes les attentions. Et les services de la Préfecture aimeraient bien parvenir à le capturer.
Le sujet de toutes les attentions
"C'est devenu le sujet de conversation numéro un dans le village" indique au téléphone Martin Poinsot, le maire de la petite commune d'Esclauzels, 224 habitants. "On ne l'avait pas revu depuis début septembre mais depuis quelques jours, il est aperçu comme ci comme ça. Des gens l'ont filmé, pris en photo en début de semaine. Il a aussi été aperçu à Cremps."
A Cremps, c'est carrément dans son jardin qu'un habitant l'a vu en début de semaine. Mais le temps que les gendarmes arrivent, le kangourou était parti. "Il a été revu hier en fin d'après-midi par un riverain" explique Nathalie Ricard, la maire du village. "Nous avons alerté les gendarmes mais ça reste un kangourou, il ne nous attend pas."
"Le but, c'est de le capturer et de le transférer dans un zoo" explique-t-elle. "D'abord parce que c'est une espèce protégée, ensuite parce qu'il ne faudrait pas qu'il cause un accident". Car s'il ne s'approche jamais des habitations, l'animal est fréquemment vu en bordure de la départementale 911, qui relie Cahors à Villefranche-de-Rouergue et est très empruntée et "depuis 15 jours, on le voit de plus en plus".
Des carottes et des pommes pour tenter de l'amadouer
Le problème, c'est d'arriver à le localiser et à le maintenir sur place suffisamment longtemps pour que les agents de l'office français de la biodiversité et des services vétérinaires de la préfecture puissent le capturer. Pour ce faire, un dispositif a donc été mis en place : "on va essayer de la nourrir pour essayer de le capturer" explique Nathalie Ricard.
"Je vais lui apporter des carottes et des pommes" explique-t-elle. "On s'est entendu avec un riverain et les élus des autres communes concernées pour lui apporter à manger à tour de rôle. On va se relayer pour lui apporter à manger à proximité de l'endroit où il a été vu pour la dernière fois."
Les paniers-repas du kangourou ont commencé à être livrés jeudi soir. Ses jours de liberté semblent comptés...
