Le 21 janvier 2022, un poids-lourd de 40 tonnes endommage le pont de Touzac, dans le Lot. Un mois plus tard, les experts sont à pied d'œuvre pour inspecter les parties abimées. Le pont peut en effet s'effondrer à tout moment.

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À Touzac, dans le Lot, le pont fait l'objet de toute une batterie de contrôles par une équipe d'experts. L'ouvrage, endommagé par le passage d'un camion non-autorisé le 21 janvier, est depuis cette date considéré comme dangereux. Pour les spécialistes chargés d'ausculter le pont, pas question d'ailleurs d'y poser le bout du pied.

Mesures sur les câbles porteurs

Peu de temps après la tentative de passage d'un camion de 40 tonnes, le pont de Touzac a été fermé à la circulation, et un premier diagnostic effectué pour évaluer les dégâts. Un mois plus tard, l'heure est aux examens approfondis. À plusieurs mètres du sol, blottis dans une nacelle, les spécialistes auscultent les câbles porteurs.

"On réalise deux types de mesures", explique Bastien Vaurigaud. Le responsable activité ouvrages à câbles du Cerema détaille l'opération de contrôle qui se veut non-destructive. Elle doit permettre d'obtenir un diagnostic sur l'intégralité des câbles. Tant sur leur état extérieur, qu'intérieur. 

La première est une mesure du niveau d'oxydation globale des câble. Une seconde mesure vise à rechercher des défauts de section, typiquement des ruptures de fil ou des corrosions localisées.

Bastien Vaurigaud

Responsable activité ouvrages à câbles, Cerema

Cette opération d'expertise est très spécifique, menée avec des appareils de mesures qui courent le long des câbles. Elle est surtout absolument nécessaire.

"On ne sait pas à quel moment ça va casser"

Le pont suspendu de Touza a donc été endommagé le 21 janvier 2022. Ce jour-là, un camion de 40 tonnes s'engage sur l'ouvrage, alors que la circulation y est interdite pour les poids-lourds de plus de 16 tonnes. Depuis, l'accès y est totalement interdit car le pont menace de s'effondrer à tout moment.

Béatrice Molière est cheffe du service Ouvrages d'art au Département du Lot. Elle nous explique pourquoi même les experts qui interviennent actuellement, ne mettent pas un pied sur le pont. Il faut éviter de prendre le moindre risque.

C'est un petit peu le même système, si vous voulez, que le trombone qu'on tord dans tous les sens : on ne sait pas à quel moment ça va casser.

Béatrice Molière

Cheffe du service Ouvrages d'art, Département du Lot

Ces expertises et les rapports qui suivront vont permettre d'orienter la suite des interventions. "C'est ce qui va déterminer finalement et le coût et les réparations qu'on va devoir enclencher dès qu'on aura tous les éléments", indique Béatrice Molière.


Ce qui est sûr, c'est que ces réparations vont coûter cher, et durer plusieurs mois. Le Conseil départemental du Lot a porté plainte afin "d'actionner tous les leviers pour rechercher la responsabilité des dommages causés à l’infrastructure". Objectif : obtenir des indemnisations pour financer les réparations. "Toutes les procédures, internationales du fait des protagonistes (compagnie de transport et chauffeur étrangers), seront très longues", reconnaît le Département du Lot qui entend, malgré tout, lancer au plus vite le chantier.

En attendant, le pont suspendu de Touzac reste fermé à toute circulation. Une déviation est en place via la RD 8, la RD 811 et la RD 58 (Duravel et Vire-sur-Lot).

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