Quatre salariés d'Occitanie de la coopérative Scopelec basée dans le Tarn seront bien reçus ce 22 avril après midi lors de la visite d'Emmanuel Macron à Figeac (Lot). Pour l'heure on ne sait pas si leur interlocuteur sera le président lui-même ou son équipe.
Ce vendredi matin 22 avril 2022, une réunion se tenait dans le Tarn chez Scopelec après la manifestation de la veille à Paris. Plusieurs salariés avaient prévu de se rendre dans le Lot à Figeac, profitant de la visite du candidat-président pour sa dernière réunion publique. Ils ont eu un coup de fil des Renseignements Généraux.
Une délégation de 4 salariés d'Occitanie
Dans l'agenda de Frédéric Mazars délégué syndical FO de Scopelec, la case "visite présidentielle à Figeac" était déjà cochée. Ce matin, son téléphone a sonné. "Nous avons eu des personnes des Renseignements Généraux. Ils nous ont demandé le nom de 4 personnes. Ce sont 4 salariés d'Occitanie qui seront donc reçus cet après-midi. On ne sait pas encore si ce sera par le président ou son équipe. Nous avions prévus d'y aller mais pas pour manifester, simplement pour nous rassembler sur une place."
En tout, une vingtaine voire une trentaine de salariés devraient faire le voyage à Figeac. "On compte beaucoup sur Emmanuel Macron. C'est le mieux placé pour sauver notre coopérative", concède le syndicaliste tarnais.
800 personnes licenciées
Le 1e avril 2022, 65% de ses contrats avec Orange ont pris fin. Une perte de 40% du chiffre d’affaires pour la coopérative Scopelec. La décision du Tribunal de commerce de Paris de rejeter sa demande formulée en référé de prolonger en urgence les contrats liant Orange à Scopelec ont précipité l'annonce d'un vaste plan de licenciements. Pour l'heure, il concernerait au moins 800 personnes mais certainement plus dans les mois à venir. L'entreprise basée dans le Tarn compte 3600 salariés.
Le groupe Orange a annoncé une enveloppe de 43M € pour aider Scopelec. "Ce n'est pas ce que nous avions négocié, affirme Frédéric Mazars. La moitié de cette somme nous étais déjà acquise avec les appels d'offres que nous avions. Au départ, nous avons demandé que chaque structure de Scopelec, que sur chaque territoire dont notre site tarnais, il y ait du travail garanti pour encore 24 mois, le temps de se restructurer."
Orange et Scopelec devaient se retrouver ce matin au ministère de l'Économie pour discuter. L'État détient 23% de Scopelec. La survie de la coopérative est désormais entre les mains du président-candidat.