Les deux figures de l'extême droite de Perpignan et de Béziers affûtent leur stratégie. Le député FN de Perpignan Louis Aliot estime que son parti va "progresser sur les décombres de la droite". Emmanuelle Ménard, députée de Béziers, rejoint le mouvement de Dupont-Aignan "les amoureux de la France".
A chacun sa méthode; A chaun sa plateforme. Les deux députés de Béziers et de Perpignan installés à l'extrême droite sur les bancs de l'Assemblée nationale
Louis Aliot mobilise sur "les décombres" de la droite
Interrogé par le Figaro dans son talk politique quotidien, Louis Aliot, le député FN des Pyrénées-Orientales estime que "l'avenir" de son parti est de "progresser sur les décombres de ce que l'on appelle la droite"."Notre électorat est là, mobilisé, mobilisable. Il est évident que pour nous à l'avenir, nous progressons et nous progresserons sur les décombres de ce que l'on appelle encore la droite, mais qui ne l'est plus" affirme Louis Aliot.
Le vice-président du FN a lancé un appel, "pas aux cadres - on n'a rien à voir avec les cadres LR à l'échelon national - mais aux électeurs et aux élus locaux dans les municipalités".
La reconquête du pouvoir passera par le bas selon le vice-président du front national."Il y a des municipales en 2020, je leur tends la main, il y a des mairies à gagner, des projets à mettre en oeuvre, on peut très bien partir pour ces municipales sur des contrats de gestion qui permettront de gérer ces communes en gardant nos spécificités aux uns et aux autres".
La révolution culturelle d'Emmanuelle Ménard
Emmanuelle Ménard la députée extrême droite de Béziers a rejoint la plateforme conduite par Nicolas Dupont-Aignan. Il s'agit de réunir une coalition pour permettre l'élaboration d'un programme contre la politique d'Emmanuel Macron.Portée conjointement par le leader de Debout la France ainsi que le président du Parti chrétien-démocrate, Jean-Frédéric Poisson, cette plateforme sur internet se veut être une initiative "transpartisane" et de "coalition". Le terme programme commun contre le programme d'Emmanuel Macron a été employé.
"Cette union, c'est une union populaire. C'est pour cela que nous sommes réunis aujourd'hui. On est tous d'accord sur un certain nombre d'idées, de principes, des valeurs communes (...). Nos idées, on le sait, sont majoritaires dans le pays", a déclaré la députée de l'Hérault Emmanuelle Ménard, qui appelle à une "révolution culturelle".
Cette plateforme, similaire, à celles des mouvements En Marche et la France insoumise est divisée en trois catégories: réfléchir, agir et aider.
Les internautes sont invités à animer la plateforme en répondant à des questions et sondages liés à la politique économique, d'immigration ou encore extérieure de la France. C'est à ce jour, la seule partie finalisée même si Jean-Frédéric Poisson l'assure, le temps des rencontres avec les électeurs ne saurait tarder. La plateforme compte aujourd'hui quelques 166 900 avis.