55% des véhicules immatriculés en France roulaient en 2020 au gazole. Soit, 29,4 millions pour 53,4 millions de véhicules en circulation. Même si la part des voitures diesel est en baisse constante depuis 10 ans, elle reste majoritaire. Notamment en Occitanie, 1ère région diesel de France.
En Lozère, on aime les véhicules diesel. Et on a adopté le gazole depuis longtemps comme principal carburant. Dans ce département rural, 71% des véhicules immatriculés sont des diesel contre 55% en France.
Tous les départements d'Occitanie, région championne de France du diesel, sont d'ailleurs très au-dessus de la moyenne nationale.
Le Gers et le Tarn-et-Garonne talonnent la Lozère avec 69%, l'Aveyron 68% et 67% en Ariège.
Le diesel, "roi" des campagnes
Le moteur diesel étant plus solide, plus robuste et ayant une longévité plus importante que les moteurs essence a été largement choisi par les automobilistes ruraux. Sans compter jusqu'en 2015, une fiscalité intéressante et un prix au litre très inférieur au sans plomb, jusqu'à 35% de moins. Une économie non négligeable quand on doit parcourir beaucoup de kilomètres chaque année.
Mais avec l'instauration des malus écologiques pour les diesel polluant et la fin des avantages fiscaux sur le gazole... les ventes de diesel chutent depuis 5 ans.
1 million de voitures diesel neuves ont été vendues en France en 2015 contre seulement 500 000 en 2020.
Malgré cela, le diesel reste le carburant majoritaire en France. Mais jusqu'à quand ?
Les ZFE et l'Europe traquent la pollution
Le règne du gazole semble toucher à sa fin en France, comme c'est déjà le cas dans le nord de l'Europe. Prix du litre en forte hausse, voitures polluantes, malus écologiques dissuasifs...
Mais les futures ZFE et l'Europe vont, entre 2024 et 2035, signer la fin de la production des moteurs thermiques gazole et essence.
Une ZFE, c'est une zone à faibles émissions (ZFE), c'est un périmètre défini par une collectivité et dont l'accès est limité voire interdit aux véhicules les plus polluants. L'objectif de cette ZFE, c'est d'améliorer la qualité de l'air et de protéger la santé des populations en limitant les émissions notamment de dioxyde d'azote et de particules fines.
Toulouse, Montpellier et Marseille pourraient adopter ce système de ZFE très rapidement, les périmètres "verts" sont en cours d'élaboration pour une mise en service avant fin 2021. Seuls les véhicules les moins polluants (en fonction de leur certificat Crit’Air, probablement 1 à 3) et les voitures 100% électriques ont le droit d’y circuler.
En 2021, de nouvelles zones à faibles émissions mobilité seront créées dans les métropoles de :
- Aix-Marseille-Provence
- Nice-Côte d'Azur
- Toulon-Provence-Méditerranée
- Toulouse
- Montpellier-Méditerranée
- Strasbourg
- Rouen-Normandie
Si un véhicule trop polluant circule dans une ZFE-m ou en période de circulation alternée, le conducteur s’expose à une amende forfaitaire de 68 € pour les voitures et les deux-roues et 135 € pour les poids-lourds, bus et autocars.
Dès 2026, certaines villes, comme Lyon, envisagent d'interdire les moteurs thermiques dans les ZFE.
Enfin, en juin prochain, l'Union européenne mettra au vote une loi "anti CO2" visant la fin de la production des moteurs thermiques gazole et essence pour 2035.