En Lozère, la présence du loup est attestée depuis 2007. Mais combien sont-ils ? 11 agents de l'office national de la chasse et de la faune sauvage sont chargés d'étudier les loups. Ils mettent à profit les jours de neige, pour essayer de trouver des traces de passage de l’animal. En piste !
Dans la brume matinale, non loin du Lac de Bonnecombe, 2 agents de l’office national de la chasse et de la faune sauvage s’équipent pour affronter les grandes étendues gelées de l’Aubrac.
Les températures négatives de la nuit ont peut-être figé dans la neige des empreintes que nos deux enquêteurs sont venus relever. Très vite, une trace attire leur attention. Mais est-ce une marque laissée par un loup ?
Elle peut aussi tout simplement être celle d’un gros chien, errant ou même domestique. Pour déterminer de quelle espèce il s’agit, pas d’autre solution que de suivre la piste.
Comme dans les enquêtes judiciaires, une trace génétique est un Graal pour ces investigateurs car elle permettra de déterminer l’espèce de l’animal suivi. Pas de poil pour l’instant, le jeu de piste continue.
Cheminement, trou dans dans la neige creusé par l’animal à la recherche d'une odeur ou marquage à l’urine : rien ne leur échappe.
Les conditions climatiques sur l’Aubrac sont rudes et le matériel génétique a peut-être déjà été dégradé par le froid de la nuit, il est maintenant sous la menace du soleil. Après deux heures d’effort, la récompense arrive. Et ne souriez pas, c’est une simple crotte, mais dont l’analyse peut se révéler précieuse.
Tous les indices rencontrés lors de cette sortie, laissent à penser que les traces étaient bien celle d’un loup. Une sortie fructueuse pour nos enquêteurs, dans le cadre de leur suivi du loup.
Au final, l’intime conviction des techniciens importe peu. C’est un laboratoire de Grenoble, qui après analyse des échantillons, confirmera ou non, si les empreintes étaient bien celles d’un loup.
Reportage F3 LR : A.Grellier et Y.Le Teurnier
•
©F3 LR