Le Gers, le Lot et la Lozère sont les départements les moins bien desservis de France. Selon l’UFC-Que Choisir, plus de 60% des habitants n’ont aucun accès à un arrêt de bus ou de train à moins de dix minutes de marche. Cette étude met en lumière une fracture de la mobilité dans les zones rurales.
Selon une étude publiée mardi 26 novembre 2024 par l'UFC-Que Choisir, le Gers, le Lot et la Lozère se distinguent comme les départements les moins bien desservis de France métropolitaine en matière de transports en commun. Dans ces territoires, plus de 60% de la population n’a aucun accès à un arrêt de bus ou de train à moins de dix minutes de marche de leur domicile.
Cette situation illustre une tendance plus large qui affecte les zones rurales : "environ 17% de la population métropolitaine (...) n'a aucun accès aux transports en commun dans un rayon de dix minutes de marche", indique l'association. Le problème est particulièrement criant dans les petites communes, où près de la moitié des localités de moins de 1.000 habitants en sont totalement privées.
Des infrastructures ferroviaires presque absentes
L’étude met également en lumière une absence quasi-générale d’infrastructures ferroviaires de proximité. "Selon notre étude, 85,3% de la population française n'a pas de gare à moins de dix minutes de marche", observe l’UFC-Que Choisir. La difficulté d’accès persiste même pour les cyclistes : "nos résultats montrent que 53% de la population française se trouve à plus de dix minutes à vélo d'une gare".
Ces disparités territoriales contrastent fortement avec la situation en Île-de-France, où plus de 90% des habitants peuvent rejoindre un arrêt de transport en commun en moins de dix minutes à pied.
Un financement défavorable aux zones rurales
Pour l’UFC-Que Choisir, l’une des principales causes de cette fracture de la mobilité réside dans le mode de financement des transports publics. Reposant essentiellement sur le "versement mobilité" des entreprises locales, ce mécanisme pénalise les territoires ruraux où les entreprises sont peu nombreuses.
"De nombreux territoires ruraux, mais également périurbains, manquent de ce type d'infrastructures", déplore l’association, qui plaide pour "une refonte du financement des autorités organisatrices de mobilités locales leur garantissant les ressources nécessaires pour le développement des transports en commun".
Une campagne pour alerter les élus
Face à ce constat, l’UFC-Que Choisir a lancé une cartographie de "l'accessibilité aux transports en commun" et prévoit une campagne de sensibilisation auprès des élus. L’objectif est de pousser les décideurs locaux à agir pour améliorer l’accès aux transports collectifs.
Ecrit avec l'AFP.