« Ô la belle vie » nous emmène en Lozère, un des départements les moins peuplés de France. Ici au pays des grands espaces, le Causse Méjean est l'endroit le moins habité des terres Lozériennes. Et pourtant, avec ses 1,4 habitants au kilomètre carré, il n’en est pas moins beau, ni moins vivant.
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Le Causse Méjean fait partie des "Grands Causses" avec « Sauveterre » et le « Causse noir ». Des paysages grandioses classés au patrimoine de l’UNESCO. 1000 mètres d’altitude en moyenne, bordé par les Gorges du Tarn d’un côté, et celles de la Jonte de l’autre, il est le plus haut des plateaux caussenards. Ici, seul le vent qui balaye les immenses prairies et les sonnailles des troupeaux, se font entendre. La beauté de la nature et la sérénité qu’elle inspire, nous apaisent. Ces grands espaces ont des airs du bout du monde. C'est un pays où vivent des âmes libres.
Le cheval de Przewalski, l’indomptable des steppes mongoles
Si les habitants décrivent le Causse Méjean comme une île, entre ciel et terre, l’immensité désertique parsemée de roches, évoque clairement les paysages des steppes mongoles. Et ce n’est pas un hasard, si du côté de Hures-la-Parade, les chevaux de Przewalski ont trouvé un territoire qui leur ressemble. Au hameau du Villaret, Sophie retrouve Sébastien Carton de Grammont. Ce naturaliste autodidacte assure le suivi sanitaire et comportemental des chevaux depuis leur arrivée sur le Causse, il y a 27 ans.
Avec l’association TAKH ("Takh" signifie cheval sauvage en mongol), Sébastien contribue à la préservation de l’espèce. Le cheval de Przewalski est le dernier vrai cheval sauvage. « C’est une espèce qui avait totalement disparue de la nature et qui ne vivait qu’en zoo » raconte Sébastien à Sophie. Un cheval qui, même en captivité, a préservé sa nature libre et sauvage, car il n’a jamais pu être domestiqué par l’homme. Aujourd’hui, il reste 2000 chevaux dans le monde, dont 33 sont sur le site du Causse Méjean. Après 10 ans d’élevage en Lozère, l’objectif de l’association est de les réintroduire dans le pays de leurs ancêtres : les steppes de Mongolie.
Vous aussi, si vous le souhaitez, sachez qu'il est possible de contribuer à la préservation de l’espèce et soutenir l’action de l’association TAKH en parrainant un cheval.
Des brebis et des femmes
Ici à Hures-la-Parade, Florence gère la fromagerie du Fédou. Une affaire de famille qu’elle fait fructifier avec quelques salariés et un réseau de producteurs. Sa belle-fille Anaïs, est bergère. Une bergère jeune, moderne et bilingue. Les brebis, Anaïs les connaît par cœur. Depuis son enfance, elle évolue dans une famille d’éleveurs. « Depuis toute petite, je travaille dans l’agriculture avec ma maman qui a des brebis et des vaches, je ne suis donc pas dépaysée » confie-t-elle à Sophie.
Après avoir fait un séjour en Australie, Anaïs et Hugues, le fils de Florence, sont revenus s’installer sur le Causse et sur les terres familiales. Avec Clément et son épouse Lauren, ils ont fondé le GAEC de Hyelzas. Et si elle se consacre naturellement à l’élevage de brebis, Anaïs a une autre passion : mener des visites guidées pour faire découvrir son métier de bergère ainsi que tous les produits fabriqués à la ferme.
Sophie, Florence et Anaïs se rendent dans une autre bâtisse, une ancienne grange aménagée. Derrière son comptoir, Lauren prépare ses glaces au lait de brebis. Des parfums, des saveurs et une onctuosité qui ne laissent pas de marbre.
Frédéric Bousquet ou la magie du son des Causses
Frédéric Bousquet est compositeur, musicien et inventeur d’instruments de musique. Au hameau du Tomple dans la commune de Quézac, il s’inspire des paysages des Causses pour créer ses musiques et ses nouveaux instruments en titane.
Prix de percussion du Conservatoire de Toulouse, maître artisan en métiers d’art, il fonde en 2010 la société TitaniumSound. Aujourd’hui, le monde du son n’a plus de secret pour lui : facture instrumentale, sculptures sonores, son design, instruments éducatifs, Frédéric est un érudit, un passionné et peut-être même, un génie.
Pour lui, la nature est une source d’inspiration inépuisable. « C’est un peu comme le ciel étoilé » explique-t-il à Sophie « C’est pareil avec le son ». Notre perception, moyenne au départ, s'affine avec la pratique.
La vue absorbe 80 à 90% des signaux. Alors, si tu veux vraiment entendre le son, il faut déjà fermer les yeux.
"Ô la belle vie" : le causse Méjean, la nature apprivoisée
Une émission présentée par Sophie Jovillard et réalisée par Laurent Desvaux. Une coproduction France 3 Occitanie/Grand Angle Productions
Diffusion le dimanche 28 février 2021, à 12h55