C’est une des quelques écoles françaises où les cours n’ont pas eu lieu ce mercredi matin. A Hures-la-Parade, sur le Causse Méjean, les parents ont décidé, à une très grande majorité, de boycotter les cours le mercredi matin jusqu’à nouvel ordre.
Les parents d'élèves de cette commune isolée de Lozère jugent la réforme des rythmes scolaires totalement inapplicable dans leur territoire rural si particulier.
A l’heure de la récréation, la cour d’école reste désespérément vide. Pour ce premier mercredi matin de l’année, 25 familles sur les 28 que comptent l’école du Méjean ont décidé de ne pas amener leurs enfants.
Si ces parents ont choisi une action aussi radicale, c’est parce qu’ils considèrent que la réforme des rythmes scolaires est totalement inadaptée à ce coin reculé de la Lozère.
D’abord, la commune n’a pas les moyens de recruter des animateurs, et de toutes façons, elles se situent à près d’une heure de route du siège de la première association susceptible de remplir cette fonction.
Ensuite, cet établissement, est la seule école publique présente sur les 330 km2 du Causse Méjean et de ses contreforts. Donc les enfants viennent de loin et ajouter un jour de classe le mercredi, c’est ajouter des trajets conséquents pour ceux qui vivent dans les villages les plus éloignés.
La municipalité d’Hures-la-Parade est signataire du recours devant le Conseil d’Etat déposé avec d’autres communes contre la réforme des rythmes scolaires. Les parents d’élèves eux, se disent prêts à boycotter les mercredis matins jusqu’à ce que l’Etat leur permette de déroger à la loi.
Reportage F3 LR : S.Banus et Y.Leteurnier