Les vétérinaires de France sont appelés ce mercredi à une grève des soins. Ils ont défilé à Paris pour dénoncer la volonté du gouvernement de leur interdire la vente d'antibiotiques. Ce qui compliquerait l'exercice de ce métier en milieu rural. Exemple à Nasbinals (Lozère).
A Nasbinals (Lozère), Alpha Wann observe ce mercredi une grève des soins. Ce vétérinaire n'assure que les urgences. Il répond à un appel national. Il s'agit de dénoncer un paragraphe du projet de loi sur l'avenir de l'agriculture. Un texte qui leur interdirait de vendre directement des antibiotiques lors de leurs consultations. Propriétaires et éleveurs d'animaux devraient se déplacer en pharmacie.
Vers de nouveaux déserts médicaux ?
Alpha Wann, qu'ont rencontré nos reporters Sébastien Banus et Yannick Le Teurnier, juge que cette mesure compliquerait considérablement l'exercice de cette profession en milieu rural, où il faut aller d'exploitation en exploitation pour soigner les bêtes.
Des cabinets ruraux pourraient disparaître.
Une manifestation parisienne a eu lieu ce mercredi matin, entre la Gare Montparnasse et le ministère de l'Agriculture. Les organisateurs attendaient 3000 participants sur les 10000 vétérinaires de France.
Face à leur colère, le gouvernement a annoncé le retrait du texte. Il devrait être entériné en conseil des ministres le 13 novembre prochain. Les vétérinaires ont promis de rester vigilants.