Face aux multiples attaques du loup sur les hauteurs du Mont-Lozère, les éleveurs sont contraints de mettre un terme aux estives plus tôt que prévu. Pour protéger leurs bêtes, ils n'ont guère d'autre choix que de les ramener dans la bergerie.
Le loup rôde en Lozère, les troupeaux sont attaqués, et les éleveurs doivent prendre les mesures qui s’imposent. Pour protéger ses bêtes, la famille Maurin a ainsi décidé de descendre ses troupeaux du Mont-Lozère, presque trois semaines avant la date prévue.
"Soit on continue de rester là avec une énergie et des hommes armés à protéger le troupeau pendant 20 jours, et ce n’est pas possible, soit on redescend et on laisse 'péter' 15 jours d’herbe ici et 20 jours d’herbe en moins chez nous, mais c’est comme ça, on n’a pas le choix" explique Olivier Maurin.
La semaine dernière, une quinzaine de brebis ont été égorgées lors d’une nouvelle attaque, la quatrième en trois mois d’estives. Depuis, les éleveurs se relaient tous les jours pour surveiller le troupeau, fusil à l’épaule. Certains se sont en effet déjà retrouvés désarmés face à un loup : essayer alors de le faire partir pour éviter une attaque est "très difficile", témoigne par exemple Rémi Maurin.
Mais la surveillance a ses limites. Au moment de compter les moutons, les éleveurs découvrent que 33 brebis manquent. Ni redescendues à Prévenchères, ni retrouvées mortes, ces 33 bêtes viennent s’ajouter au 17 tuées par le loup.
"Une cinquantaine de bêtes disparues, c’est à peu près ce à quoi on s’attendait. Ça correspond à nos prévisions malheureusement", déclare Olivier Maurin.
La semaine dernière, la Coordination rurale a organisé une battue en Margeride, illégale, pour traquer le loup. Dans la semaine, des lieutenants de louveterie, déjà présents avec la brigade loup au début du mois, doivent retourner sur le secteur.