La semaine de Pâques entraîne normalement un regain d'activité pour les éleveurs ovins de la région. Mais cette année, la crise du Covid-19 ralentit fortement les ventes et cause une baisse des prix. Reportage en Lozère.
Comme chaque année à cette période, sur les hauteurs du causse Méjean, le Gaec de la Tride situé à Montbrun en Lozère connaît son pic d'activité. En apparence seulement. Car cette année avec la crise du Covid-19, les ventes se sont fortement ralenties. Les familles ne se réuniront pas à Pâques, confinement oblige. Le traditionnel agneau pascal n'a donc pas la côte cette année.
Sur l' exploitation d'Aurélien Vernhet, constate le manque d'engouement :
Sur nos agneaux prévus pour Pâques, certains restent bloqués sur l'exploitation, faute de débouchés.
Une baisse des ventes conjuguée à une baisse du cours
Qui dit moins de demandes dit aussitôt baisse des prix. L'éleveur observe un affaissement des cours depuis mi-Mars.
Avec son cheptel de 620 brebis et 700 agneaux, l'éleveur espérait beaucoup de ce mois d'avril. Les autres années, ses ventes augmentent de 40 à 50 %. Des chiffres qui ne seront probablement pas atteints en 2019.Dès la première semaine du confinement on a perdu 50 centimes du kilo carcasse. Chaque agneau faisant 17,5 kg carcasse et avec 380 agneaux à vendre, ça fait vite une perte économique importante.
Pour aider la filière, la fédération nationale ovine, s'adresse directement aux grandes enseignes. Elle invite les grandes surfaces à mettre en avant l'agneau français et à modifier le mode de vente.
Jean Francois Cazottes, vice-président de la Fédération nationale ovine :
Comme les réunions familiales sont interdites, les grandes enseignes peuvent proposer des packaging beaucoup plus réduits qui satisferont la demande de 2 ou 3 personnes.
Le reportage de Régis Dequeker et Yannick Le Teurnier :