Le long du Lot, au cœur de la Lozère à Badaroux, Gilles, élève près de 500 bovins. Il utilise l’eau de la rivière pour entretenir ses près. Rencontre avec cet agriculteur.
En plein cœur de la Lozère, à 6 kilomètres de Mende se trouve le village de Badaroux. Un village situé en hauteur. A ses pieds, le Lot. C’est là que Gilles Brajon a décidé d’élever ses 500 bovins.
Des Aubracs choisies pour la qualité de leur viande. Les vaches sont nourries au fourrage cultivé sur l'exploitation et les bêtes passent l'essentiel de leur temps au pâturage. Seulement depuis trois ans, la Lozère est victime de la sécheresse. Une situation qui complique le travail des agriculteurs, difficile abreuver les bêtes dans ces conditions et surtout d'irriguer des parcelles peu accessibles.
Le lot, de l'eau pour ses près
Gilles, lui a de la chance : une partie de ses terres se trouvent au pied du village, en bordure du Lot.
Grâce à un système de digues, il entretient ses prés à moindre coût.
"L'eau arrive de part là-bas, de part le béal, arrive dans cette rase, une fois que la rase est remplie d'eau, l'eau se déverse, elle inonde le pré et l'eau s'en va tout le long, tout le long, tout le long, et va retomber tout simplement dans le Lot une fois qu'elle a fait son travail d'arrosage du pré."
Témoin de l'évolution de la rivière
L'éleveur a repris l'exploitation créé par son père il y a près de 50 ans. Gilles Brajon est né et a grandi à Badaroux. Depuis plus de 30 ans, il est témoin des évolutions de cette rivière.
"Le changement qu'on peut voir sur le Lot nous, en période hivernale il est toujours le même. Le changement qu'on y voit, c'est l'été tout simplement. Là encore on le voit, on est au mois d'octobre, voir un débit d'eau comme ça, c'est très rare, quand mois j'étais petit le débit du Lot était bien plus important que ce qu'il est aujourd'hui."
Quelle que soit sa hauteur, la rivière a fait son lit dans la vie de Gilles. Aujourd’hui, plus question pour lui de s'en éloigner.
Le reportage d'Ophélie Lepiver et Yannick Leteurnier