Alors que la crise du lait fait des ravages, Martine Masseguin et son frère Daniel ont pris le parti de diversifier leur production vers les yaourts et crèmes glacées. Un moyen pour leur groupement agricole basé aux Salces, en Lozère, de mieux se rémunérer et de trouver un modèle économique perenne.
Au pays du lait, la glace devient reine.
Ce ne sont pas moins de trente vaches de race montbéliarde, connues pour leur propension à produire une quantité colossale de lait à l'année qui constituent le troupeau de la ferme tenue par Martine et Daniel Masseguin.
Ici, ce sont 600 litres de lait par heure qui sortent des pis des bovines.
Depuis six mois, une grande partie y est transformée en crème glacée directement à la ferme du GAEC - Groupement Agricole d'Exploitation en Commun - aux Salces.
Nous produisons près de 4.200 litres par semaine. Entre 400 et 500 partent à la transformation de yaourts ou de glaces confie Daniel Masseguin, éleveur et producteur de glaces.
Un moyen de lutter contre la crise agricole
Une fois la traite terminée, sa soeur Martine s'occupe de la transformation du lait à l'aide des turbines à glace.
Un moyen habile de valoriser sa production pour mieux se rémunérer et se prémunir face à la crise du lait qui sévit dans toute la région, mis à part quelques départements comme la Lozère et l'Aveyron grâce au passage au bio ou à la diversification des activités.
Avec des glaces naturelles et artisanales, le duo Masseguin a opté pour la deuxième option.
Par rapport à la crise du lait on a décidé de transformer une partie de notre lait pour ne plus avoir à subir toutes ces crises. On a voulu faire quelque chose qui n'existait pas sur notre département témoigne sa soeur Martine.
Avec près de 15 parfums différents proposés, le pari est gagnant.
A l'heure actuelle, ce ne sont pas moins d'une cinquantaine de clients qui sont livrés à travers la région par le tandem Masseguin.
Des restaurants jusqu'à la grande distribution en passant par les glaciers.