A 320 euros la tonne de lait, au mieux, l'activité n'est plus rentable. Le cheptel de vaches laitières diminue en Occitanie, sauf en Lozère et en Aveyron, où il se maintient notamment grâce au passage des producteurs en agriculture bio et à la diversification.
En Margeride, Jérôme élève des vaches laitières depuis toujours. Mais avec la crise du prix du lait, moins de 320 euros la tonne, il a décidé de vendre tout son troupeau. Car depuis des mois, il travaille à perte.
Sur sa commune, ils étaient 4 producteurs de lait, bientôt il n'y en aura plus aucun. Jérôme va désormais s'occuper de bovins viande, ce qui lui laissera plus de temps pour son autre activité, celle des travaux agricoles et forestiers, plus rémunératrice.
Depuis 10 ans, le prix du litre de lait payé aux producteurs baisse. Pourtant, le consommateur débourse toujours autant voire plus.
Conséquence, l'Occitanie a perdu 25% de son cheptel laitier. Sauf en Lozère et en Aveyron, où le nombre de vaches et la production de lait se maintiennent.
Pour beaucoup de fermes, le salut viendra peut-être du lait bio. Cette mutation est coûteuse en investissement au départ et en nourriture, bio évidemment, ensuite, mais le prix de vente est bien plus rémunérateur, de 60 à 80 centimes le litre en moyenne.
Une vingtaine d'éleveurs de la Lozère ont déjà franchi le pas.