Dans le nord de la Lozère, en Margeride, le boulanger du petit village de Châteauneuf-de-Randon cherche désespérement un repreneur. Prix de vente du commerce : 150 000 euros. Un tarif raisonnable pour une affaire qui fonctionne bien, pourtant, aucune offre depuis un an.
Comme tous les matins depuis 30 ans, Francis s'est levé aux aurores pour préparer et faire cuire son pain.
Avec ses 4 employés, son commerce installé à Châteauneuf-de-Randon n'est pas en difficulté. Mais pour des raisons de santé, Francis doit vendre. Et après plus d'un an de recherches, impossible de trouver un repreneur pour sa boulangerie.
On va encore attendre, 5 à 6 mois. Si on n'arrive pas à céder la boulangerie, on vendra le matériel et malheureusement on fermera boutique.
Une échéance et une fermeture annoncée qui préoccupent les habitants de ce petit village du nord Lozère. Pour avoir du pain, il faudra aller à Grandrieu ou à Langogne à 20kms soit 30 minutes de route ou à Mende à 30kms.
Une situation qui serait dramatique pour la commune, en particulier pour les personnes isolées autour du village. Car s'en serait fini de la tournée du boulanger.
Thierry est chargé de cette tournée. Il livre chaque jour une soixantaine de foyers dans le canton. 500 kilomètres par semaine, en toutes circonstances.
On passe l'été, l'hiver, tout le temps et par tous les temps. Les gens nous disent il ne faut pas arrêter. Mais bon, c'est dommage car il y a la boulange... mais il y a l'amitié aussi.
Pourtant, pour attirer un boulanger repreneur tant attendu, la commune ne manque pas d'arguments. Subventions, aides européennes et pas d'impôts pendant 5 ans. De quoi donner un peu d'espoir à Francis...
La fermeture de la boulangerie serait un coup dur pour les 540 habitants de Châteauneuf.