Le député LR-UDI de la Lozère, Pierre Morel-à-L’Huissier, souhaite faire inscrire les "bruits de la campagne" au patrimoine rural. Un loi qui permettrait de les protéger et éviter que de nouveaux procès à l’image de celui du coq Maurice, jugé trop bruyant, aient à nouveau lieu.
Chant du coq, des cigales ou encore tintement des cloches : dans les petits villages de campagne les nuisances sonores font parfois polémiques.Récemment c’est le coq Maurice qui s’est retrouvé face à la justice accusé par des voisins de chanter trop tôt le matin. L’an dernier, une cloche qui sonne trop tôt le matin avait également créé l’émoi d’une vacancière aux Bondons, le maire de cette petite commune de la Lozère, Francis Durand a réagi :
Moi, je lui ai répondu que la cloche avait toujours été là et qu’on n’allait pas décaler les horaires de la cloche ni même l'arrêter. Déjà elle m'a dit je suis juriste, je sais que vous pouvez le faire. Elle m'a dit qu'elle allait s'occuper de faire les revendications auprès de Lozère résa pour se faire rembourser son séjour.
Les bruits ruraux bientôt inscrits au patrimoine sensoriel ?
Alors pour protéger ces bruits de la campagne, le député de la Lozère Pierre Morel-à-L’Huissier souhaite les faire inscrire au patrimoine rural.
Il a rédigé une proposition de loi permettant de faire inscrire la notion de patrimoine sensoriel qui permettrait de regrouper à la fois les nuisances olfactives et auditives. Il explique l'intérêt de cette loi :
Si vous ouvrez la voie à des plaintes parce qu'on accepte plus la réalité d'un territoire, on va abîmer toutes les campagnes françaises et donc au même titre que ce qui existe pour l'UNESCO, avec une protection du patrimoine bâti, les croix, les églises, les châteaux, là on protègerait les odeurs et les bruits intrinsèques à la vie rurale.
Cette proposition de loi, originale, devrait être discutée à l'Assemblée nationale dès octobre prochain.