Six mois de prison avec sursis ont été requis ce mardi contre le président de la Coordination rurale de la Lozère, jugé à Mende pour avoir blessé en juillet, un gendarme avec un tracteur, lors d'une manifestation contre le loup à Saint-Léger-de-Peyre. Hervé Sapet est jugé en état de récidive.
Le syndicalisme ne permet pas tout" et "ne mérite pas de mettre en danger la vie d'un gendarme", a déclaré le procureur de la République de Mende Xavier Sicot.
Le procureur a requis 6 mois de prison avec sursis et 2 ans de mise à l'épreuve contre le président de la Coordination rurale de la Lozère. Il a également requis une interdiction de se rendre sur la commune de Saint-Léger-de-Peyre, où se déroulait la manifestation et une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans.
"Je n'accepterai pas que le combat syndical se finisse par des actes de violence, nous sommes dans un Etat de droit", a martelé Xavier Sicot.
"Je comprends les problèmes du loup et des troupeaux, mais ça n'est pas le débat aujourd'hui", a ajouté le magistrat, soulignant que c'était la question de "l'intentionnalité" du geste qui était débattue devant le tribunal correctionel jugeant Hervé Sapet pour "violences avec arme sur une personne dépositaire de l'autorité publique".
Six mois de prison avec sursis ont été requis ce mardi contre le président de la Coordination rurale de la Lozère, jugé à Mende pour avoir blessé en juillet, un gendarme avec un tracteur, lors d'une manifestation contre le loup à Saint-Léger-de-Peyre.
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Le président de la Coordination rurale 48 en état de récidive pour la justice
Hervé Sapet, éleveur de bovins de 43 ans, est accusé d'avoir blessé aux deux jambes un gendarme (qui a eu un jour d'ITT) en cherchant à forcer le 23 juillet dernier avec un tracteur la barrière d'entrée du parc aux loups situé à Saint-Léger-de-Peyre, lors de cette manifestation.
Le procureur a souligné que M. Sapet était en état de récidive légale, puisqu'il avait déjà été condamné en février 2016 à un mois de prison avec sursis et 300 euros d'amende pour avoir participé en novembre 2015 au saccage des locaux de l'Association lozérienne pour l'étude et la protection de l'environnement (Alepe).
Pour la défense, Me Aurélien Vergani a plaidé la relaxe, estimant que les faits reprochés n'étaient pas établis. Hervé Sapet, qui assure avoir simplement voulu bloquer l'entrée du parc animalier et non pas forcer l'entrée, a jugé les réquisitions "disproportionnées", dans une déclaration à l'AFP.
"Ce qui est arrivé n'est qu'un accident", a-t-il affirmé.
Le jugement a été mis en délibéré au 13 septembre.
La présence et la protection du loup en Lozère sont contestées par de nombreux agriculteurs, en particulier les éleveurs d'ovins, qui souffrent d'attaques meurtrières de troupeaux.