Chaque année, le personnel du SAMU vient de toute la France pour participer à un raid, sur deux jours. Cette 16e édition est une véritable bouffée d'oxygène, en plein mouvement de grève au sein des services d'urgences.
Ils sont venus de toute la France, spécialement pour le raid. À Mende, en Lozère, 120 coureurs, tous personnels du Samu, sont réunis depuis vendredi 14 juin pour deux jours. Au programme : 55 kilomètres en VTT et une dizaine autour du lac de Charpal en Margeride.
Une bouffée d'air dans la crise
Certains ont fait de la route spécialement pour le dépaysement : "Il y a beaucoup de verdure et c'est très roulant. On vient des Alpes-Maritimes, c'est plutôt cassant des habitudes de roulage", "Les chemins sont chouettes, les forêts aussi !"Cette course est une bouffée d'air en plein coeur de la crise. Depuis trois mois, les urgences sont en grève.
Ça nous fait plaisir d'être ici aussi pour être en dehors du boulot. Et pour être dans la nature, penser à autre chose, les problèmes, ce sera pour quand on rentrera la semaine prochaine.
- Nicolas Gaillard, Samu Dijon
La détresse des soignants
La grogne est réelle. Démarré mi-mars à Paris, le mouvement de grève des urgentistes touche 84 services en France, selon Inter-Urgences, un collectif qui regroupe des personnels paramédicaux (aides-soignants, infirmiers, accueil…). Ces derniers réclament des hausses salariales de 300 euros net par mois et une augmentation des moyens humains.La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé, vendredi 14 juin, à l’occasion du lancement officiel de la "mission nationale de refondation" des urgences, qu’elle débloquait 70 millions d’euros pour financer des "premières mesures de soutien" en faveur de ces personnels. Objectif : stopper le mouvement avant l’été, une période habituellement critique dans ces services.