La PAC, politique agricole commune, créée en 1957 pour garantir l’indépendance alimentaire de l'Europe, représente 40% du budget de l’Union européenne. Si cette politique fait de moins en moins l’unanimité, elle permet la survie de nombreuses exploitations. Reportage en Lozère.
Christophe Vialard est éleveur de vaches Aubrac. Un élevage extensif sur le plateau volcanique du même nom, en Lozère, qui compte une centaine de mères et des veaux qu'il vend à l'âge de 8 ou 10 mois, environ 1.000 à 1.200 euros par tête.
Christophe Vialard - Eleveur en Aubrac.
La vente des broutards va nous permettre de couvrir tous les frais que l'exploitation a. Paille, aliments, emprunts et achat de matériels. Et les aides PAC viennent ensuite nous permettre de nous verser un revenu tous les mois, quand on peut.
Un salaire mensuel mais aussi des débouchés à l'export. Dans quelques mois, tous ses veaux partiront en Italie pour y être engraissés. Un commerce intra Union européenne.
"L'Italie fait partie de l'UE, comme la France, et les Italiens ont aussi les aides PAC. Sans ces primes agricoles, les engraisseurs italiens ne pourraient pas vivre de leur métier correctement, comme nous".
La PAC, une aide indispensable en Occitanie
L'Occitanie est la deuxième région agricole française. En moyenne, les aides de la PAC y représentent 36% des rentrées d'argent des agriculteurs.
Un chiffre qui inclut de grandes disparités.
Pour les céréaliers, la PAC représente en moyenne 21% du chiffre d'affaires en Occitanie, soit 30 000 € par an. Une fois toutes les charges payées, il reste au producteur 2 550 € de revenus pour l'année.
Du côté des éleveurs, ces aides s'élèvent à 48%. Elles sont en moyenne de 54 000 €. Reste à l'éleveur, un revenu d'environ 28 000 € par an.
Sans cette aide, les agriculteurs ne pourraient pas se dégager de salaire.
La PAC, créée en 1957 et mise en oeuvre en 1962
Créée il y a 62 ans, la PAC a pour objectif, en aidant financièrement l'agriculture des 28, de maintenir des prix raisonnables pour le consommateur.
Elle représente 40% du budget de l'Union européenne. Et le pays qui en bénéficie le plus, c'est la France, avec 9,1 milliards d'euros.
Mais de grandes disparités existent entre agriculteurs, certains en touchent peu voir pas du tout.
C'est le cas de Julien Delagnes, il est maraîcher en Margeride.
Tous mes légumes sont vendus dans un rayon de moins de 17 kilomètres, Le Malzieu à 7km ou Saint-Chély-d'Apcher à 17km. Que de la vente directe, marchés, magasins de producteurs, un peu de restaurateurs et les collectivités.
Grâce à cette vente directe, l'agriculteur vit sans aucune aide européenne de ses 8.000m2 de terre.
Son exploitation se trouve pourtant en zone montagne et subit un climat rude. Mais avec une quarantaine de poules et autant de lapins, la ferme est en dessous des seuils de la PAC.
David Renaud - Représentant de la Confédération paysanne : "En Midi-Pyrénées, près de 50% des fermes sont considérées comme des petites fermes… avec peu de surface, des chiffres d'affaires faibles et on demande par rapport à ses légumes, pourtant il nourrit 200 à 300 pesonnes par an".
Une nouvelle PAC entrera en vigueur en 2021
La commission européenne envisage une baisse de 5% des primes mais plus de pouvoir aux Etats-membres pour sa répartition.
Mais rien pourra être voté sans l'approbation du Parlement européen dont la composition dépendra du résultat des életions européennes du 26 mai prochain.
La PAC, politique agricole commune, créée en 1957 pour garantir l’indépendance alimentaire de l'Europe, représente 40% du budget de l’Union européenne. Si cette politique fait de moins en moins l’unanimité, elle permet la survie de nombreuses exploitations. Reportage en Lozère.
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