Face aux attaques répétées de loup sur le Mont Lozère, le ministère de l'Ecologie et du Développement Durable s'aprête à autoriser des tirs de défense dans les élevages où les protections déjà installées ne suffisent plus. Une première dans le coeur d'un parc national comme celui des Cévennes.
C'est une première dans le coeur d'un parc national, en l'occurence celui des Cévennes : l'Etat s'aprête à autoriser des tirs de défense contre le loup. Un arrêté sera pris en ce sens dans les prochains jours, pour les seuls élevages d'ovins dont les protections déjà installées sont devenues insuffisantes.
Le ministère de l'Ecologie et du Développement Durable l'a confirmé à nos journalistes en Lozère : Sébastien Banus et Yannick Le Teurnier.
Autoriser des tirs de défense contre le loup en plein coeur d'un parc naturel : c'est une première. Et c'est ce que s'aprête à faire l'Etat en Lozère, pour protéger les élevages d'ovins de plus en plus exposés au prédateur.
Pour bien comprendre les enjeux d'une telle décision, nos reporters se sont rendus sur le Mont Lozère, sur l'estive de Bruno Seyriès, qui y conduit ses brebis depuis 25 étés. Aujourd'hui, les attaques répétées du loup menacent non seulement cette économie qui fait vivre tout un département, mais aussi le classement du site au patrimoine mondial de l'UNESCO. Car ce classement a été obtenu grâce aux paysages façonnés par l'agropastoralisme.
L'autorisation ne concerne pas les tirs de prélèvement, mais seulement ceux de défense, et devrait entrer en vigueur dès les premiers jours de juillet.