L’homme accusé d’avoir tué son voisin à coups de fusil le 27 novembre dernier a été interné hier soir en hôpital psychiatrique. Des experts psychiatriques devront déterminer ou confirmer son irresponsabilité pénale.
Un homme de 50 ans soupçonné d'avoir tué son voisin à Lunel (Hérault) et interpellé lundi a été hospitalisé en psychiatrie pour des "bouffées délirantes", a indiqué ce matin le procureur de la République de Montpellier.
Le 28 novembre au matin les gendarmes de Lunel interpellent un homme armé retranché chez lui depuis la veille explique le procureur de la République, Christophe Barret. Il est accusé d’avoir tué son voisin et ami.
Les gendarmes de Lunel sont appelés dimanche soir pour intervenir dans un quartier pavillonnaire. A leur arrivée, ils découvrent sur la terrasse du pavillon un corps inanimé. Le cadavre d'un voisin et ami, âgé de 66 ans, tué de "plusieurs coups de feu" selon les résultats de l'autopsie. Ils attendront le lendemain matin, que le suspect sorte de chez lui pour l’interpeller. Ils découvrent un second corps à l’intérieur de la maison, celui du père du suspect âgé de 93 ans. Il souffrait de pathologie cardiaque et serait mort des suites du choc émotionnel, il ne présentait aucune trace de violence.
Un fusil de chasse
L'arme probablement utilisée est un fusil de chasse mais la maison contenait "de très nombreuses armes d'épaule et de poing" de la première moitié du 20e siècle, a indiqué le procureur, parlant d'un "passionné d'armes à feu".
Interné en hôpital psychiatrique
L'homme arrêté donnait alors des "explications incohérentes et délirantes" aux enquêteurs, a précisé Christophe Barret. Un expert psychiatre a relevé sur cet homme, sans antécédent psychiatrique connu à ce stade de l'enquête, des "bouffées délirantes" qui ont conduit à son hospitalisation en psychiatrie mardi soir, avant la fin de la garde à vue, a indiqué M. Barret.
"Des expertises psychiatriques au sens judiciaire devront déterminer ou confirmer son irresponsabilité pénale", a poursuivi le procureur. "On est dans quelque chose qui relève du délire. (...)Pour nous l'affaire est résolue au sens de l'imputation des faits", a conclu le procureur de la République.
Aucun antécédent psychiatrique
L'homme hospitalisé en psychiatrie était marié et père d'un enfant. Il vivait séparé de sa femme et au domicile de son père. Cet enseignant avait effectué sa rentrée normalement à Carcassone mais ne s'était pas rendu à son travail depuis plusieurs jours. Il n'avait aucun antécédent psychiatrique connu à ce jour.