Mercredi 30 mai 2018. C'est une date qui constitue probablement un tournant dans la carrière de Sébastien Castella. La cinquième Grande Porte de sa carrière est celle qui le consacre comme "première figure" de la tauromachie.
On peut préférer d'autres expressions tauromachiques (mais lesquelles?). On peut trouver quelques scories dans la faena (mais il faut bien chercher). On peut juger que le public de Las Ventas et la Président ont cédé à l'émotion (et alors?).
Mais on ne peut pas nier que ce qu'a démontré ce mercredi à Madrid Sébastien Castella avec le toro Juglar de Garcigrande est purement et simplement la définition de l'expression : figura del torero.
Après avoir été spectaculairement pris par le toro quand il le toréait de cape, il est retourné au combat tout pâle et claudiquant. Mais ce n'était pas un simple combat. C'était l'affirmation sans bavure de sa vie, de sa raison d'être : torero.
Les frissons qui ont parcouru le corps unique des vingt mille assistants à ce drame en témoigneront longtemps encore…