Conformément à la tradition, la feria de San Isidro s'achève avec les corridas dures et les toreros spécialistes du combat plus que du ballet. 

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La feria de San Isidro n'est pas finie, mais on commence déjà à en faire le bilan.
Avant la dernière semaine, dite "torista", peu de satisfactions côté bétail. Outre le refus en bloc des toros de Margé et de ceux de Jandilla, on pointe le comportement désastreux des "Vellosino" initialement prévus pour les remplacer : des mastodontes sans force ni agressivité, aussi aptes au combat dans l'arène que Mamuka Gorgodze - flanker du RCT - au patinage artistique.
Il y a eu quelques bons toros . Un Montealto correct pour Juan Bautista (une oreille). Deux toros encastés de Cuvillo pour Alejandro Talavante (une oreille) et Andrés Roca Rey (deux oreilles).
Et un grand toro. Malagueño, un Alcurrucén de vuelta al ruedo, pour David Mora (deux oreilles et la faena la plus émouvante à ce jour de la feria). 
Quant aux toreros, Madrid a parachevé la consécration du murciano Paco Ureña. La loyauté, l'engagement sans faille de Paco l'ont d'ores et déjà consacré "torero de Madrid" même s'il n'est pas sorti par la grande Porte lors de cette feria.
Madrid a retrouvé aussi un David Mora en état de grâce deux ans après avoir failli le perdre. A accueilli fraîchement deux toreros qui avaient été portés au nues la saison dernière : Diego Urdiales, terne et Alberto López Simón, chaotique.
Et comme d'habitude, Madrid a été intraitable avec les vedettes. À l'exception du vétéran Enrique Ponce, tous les anciens qui occupent les premières places de l'escalafón ont échoué d'une façon ou d'une autre.
Le bilan le plus cruel est celui de Sebastien Castella, manifestement loin de sa meilleure forme. Sébastien, depuis le début de la saison européenne, semble retomber dans l'ornière de ses "années sans". Sans idée, sans fraîcheur. Il a déjà honoré 3 de ses 4 contrats à Madrid dans un climat d'indifférence préoccupant. Hier lundi, il a toréé les deux meilleurs Adolfo Martín de la corrida. Deux animaux chargeant avec noblesse et en cadence. Les naturelles, certes, étaient bien dessinées. Rien à redire sur le plan technique. Mais le positionnement le plus souvent au fil des cornes et l'enchaînement mécanique des passes ont fait qu'aucune émotion n'émanait de la faena. Il reste un contrat à Sébastien Castella, demain 1er juin, pour renverser la vapeur
Au contraire, Rafaelillo, un de ces "modestes" que Madrid cajole, a eu tout loisir de mettre en évidence sa vaillance face un Adolfo Martín "à l'ancienne". 
La veille, un excellent Baltasar Ibán, a "offert" ses deux oreilles à un autre bagarreur, Alberto Aguilar, qui s'est "contenté" d'en couper une seule.
Jusqu'à la fin de la semaine, à l'exception de la corrida de bienfaisance mercredi, ne sortiront de la porte des chiqueros que des toros portant la devise de ganaderías dures. 
Nous vous tiendrons informés…

29 mai. Corrida de Baltasar Ibán et une oreille pour Aguilar.


30 mai. Toros d'Adolfo Martín. Le combat de Rafaelillo, les puertagaiolas d'Escribano et les naturelles de Castella.

 

 

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