Mi-novembre, une magistrate avait accepté de co-voiturer de Montpellier à Millau avec 2 hommes. Elle ignorait qu'ils étaient accusés dans le procès des assassins présumés du jeune Jean-Ronald, où elle siégeait comme suppléante. Elle ne sera finalement pas sanctionnée.
L'affaire avait fait grand bruit, tant l'affaire que juge actuellement la Cour d'Assises de l'Aveyron a de retentissement médiatique. A la mi-novembre, par l'intermédiaire d'un site Internet de co-voiturage, une magistrate accepte, contre rémunération, de convoyer 2 hommes de Montpellier à Millau. Elle ignore qu'il s'agit de 2 des co-accusés du procès dans lequel elle doit siéger en tant que suppléante : celui des assassins présumés du jeune Jean-Ronald, un Antillais de 20 ans tué lors d'une expédition punitive le 8 mai 2010.
Une faute non intentionnelle
Saisi d'une demande d'enquête par les avocats, le premier président de la cour d'appel de Montpellier, Régis Cayrol, a reçu la magistrate et a finalement décidé de ne pas la sanctionner. Selon lui, sa faute n'est pas intentionnelle car elle affirme "n'avoir pas reconnu les deux hommes", qui auraient réalisé, chemin faisant, à qui ils avaient affaire mais qui auraient choisi de pas évoquer l'affaire pendant le trajet.
La magistrate ne prendra pas part au délibéré
En tant que suppléante, la magistrate aurait pu remplacer au pied levé l'un des trois magistrats professionnels du jury en cas d'indisponibilité soudaine. Elle a assisté à l'intégralité du procès, mais son statut de suppléante ne l'autorisait pas à prendre part au délibéré.
18 accusés devant les Assises de l'Aveyron
18 accusés comparaissent devant la Cour d'Assises de l'Aveyron pour l'assassinat du jeune Jean-Ronald, dont les 2 passagers de la magistrate, Vincent Tournadre et Joshua Bernad. Après le rejet de la demande d'enquête, ce lundi, l'audience a repris normalement dans ce procès débuté il y a 6 semaines. Les réquisitions devraient être prononcées le 27 ou le 28 novembre et le verdict est attendu à la fin du mois.