Le tribunal administratif de Nîmes donne raison au maire de Beaucaire. Il estime que la crèche installée sous l'escalier de la mairie ne constitue pas une atteinte au principe de laïcité. La mairie de Beaucaire se félicite de cette décision et parle désormais de crèche provençale.
"La crèche provençale de Noël restera exposée en mairie" indique la municipalité de Beaucaire dans un communiqué de presse. Reprenant ainsi l''ordonnance du tribunal administratif de Nîmes rendue cet après-midi suite à l'audience du 20 décembre.
La ligue des droits de l'homme demandait qu'on retire cette crèche d'un lieu public avançant le principe de laïcité. Que faisait un symbole religieux dans le hall d'une mairie ?
Le tribunal administratif de Nîmes reprend ainsi l'avis prudent du Conseil d'Etat qui expliquait en novembre dernier qu'aucune crèche ne pouvait être installée dans un bâtiment public sauf si des circonstances particulières montrent que cette installation présente un caractère culturel, artistique ou festif". Une telle installation ne peut en aucun cas signifier "la reconnaissance d'un culte ou une préférence religieuse", a par ailleurs averti le Conseil d'État.
La crèche de Beaucaire est présentée comme une crèche "provencale".
Le tribunal a rejeté le référé de la Ligue des Droits de l'Homme et condamné l'association à verser 1.200 euros à la commune. Cette dernière en réclamait 4.000 en raison du préjudice dont elle s'estime victime face à la multiplication des procédures judiciaires qui la visent depuis plusieurs mois et des frais qu'elles entraînent.