Un maire s'oppose à l'abattage des platanes du canal du midi

Classé au patrimoine mondial, le canal du midi est un chef d'oeuvre en péril. Le chancre coloré qui s'attaque aux platanes a déjà conduit à l'abattage de 10 000 arbres. Des maires y sont opposés.

Le maire de Sallèles-d'Aude fait de la résistance
Campé sur un pont qui surplombe le canal du midi, Pierre Bastié maire d'une commune audoise, ne veut pas se résoudre à voir disparaître les platanes. Il résistera tant que toutes les solutions n'ont pas été envisagées. La piste génétique notamment est explorée par des étudiants toulousains pour lutter contre le chancre coloré, le champignon microscopique fatal. Mais les études prendront une quinzaine d'années et il n'est pas possible d'attendre selon les voies navigables de France (VNF) car la maladie se propage beaucoup plus vite.

10 000 platanes abattus
Le quart des 42 000 platanes du canal du midi a déjà disparu. Les branches puis le tronc sont coupés, puis brûlés sur place pour éviter la propagation de cette maladie très contagieuse par le sol et d'arbres en arbres. En l'état actuel des connaissances, il n'y a pas d'autre solution selon VNF qui veille sur l'ouvrage historique de Pierre-Paul Riquet classé au patrimoine mondial de l'Unesco.

Moins 6% de plaisanciers
Les professionnels du tourisme sont de plus en plus inquiets car une baisse de la fréquentation est déjà observée. Sans platanes, moins d'ombre, moins de charme aussi. La carte postale est écornée et les touristes ont bien conscience que l'environnement est dénaturé par cet abattage forcé. Le canal du midi long de 240 kilomètres comptait à l'origine 42 000 platanes entre Toulouse et l'étang de Thau.
Voici notre reportage.

 

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