Plusieurs manifestations étaient organisées en Languedoc et Roussillon ce samedi 11 mars contre la réforme des retraites. Pour cette septième journée de mobilisation contre ce projet, la participation semble en baisse.
En Languedoc-Roussillon, de nombreuses manifestations ont lieu ce samedi 11 mars, septième journée de mobilisation menée par l'intersyndicale. Objectif : maintenir la pression sur le terrain face à la réforme des retraites alors que l'examen du texte se poursuit au Sénat.
Pour les cortèges qui se élancés dans la matinée, les premiers chiffres communiqués par les différentes préfectures laissent penser à un essoufflement du mouvement.
Le nombre de manifestants comptabilisés étaient globalement supérieurs lors de la précédente journée de manifestation, mardi 7 mars 2023.
Des participations en baisse de plus de 50%
Si l'on s'en tient uniquement aux chiffres communiqués par les différentes préfectures mardi 7 mars et samedi 11 mars, le constat est sans appel :
- Perpignan : 3 800 manifestants ce samedi 11 (contre 11 000 manifestants mardi 7)
- Bédarieux : 300 manifestants ce samedi 11 (contre 800 manifestants mardi 7)
- Sète : 1 500 manifestants ce samedi 11 (contre 3 000 manifestants mardi 7)
- Béziers : 2 000 manifestants ce samedi 11 (contre 6 000 manifestants mardi 7)
- Alès : 2 000 manifestants ce samedi 11 mars
- Bagnols sur Cèze : 700 manifestants ce samedi 11 mars
- Nîmes : 2 800 manifestants ce samedi 11 mars (contre 6 000 manifestants mardi 7)
- Lodève : 100 manifestants ce samedi 11 mars
- Ganges : 250 manifestants ce samedi 11 mars (contre 200 manifestations mardi 7)
- Montpellier : 8 000 manifestants ce samedi 11 mars (contre 25 000 manifestants mardi 7)
Selon la préfecture de l'Hérault, la ville de Ganges est la seule à avoir rassemblé un peu plus de monde ce samedi 11, par rapport à mardi 7 mars 2023.
"La population n'est toujours pas convaincue par ce projet"
Dans le cortège, les participants restent toutefois pleinement mobilisés. A Montpellier, une chorale s'est même installée sur les rives du Lez, sur le passage du cortège, pour chanter en guise de soutien.
"Chaque fois qu'il y a une mobilisation, on continue à rassembler" tente de relativiser Bruno, dans la manifestation de Perpignan. Pour lui, "la population n'est toujours pas convaincue par ce projet" même si il reconnait que la participation est plus faible que lors des précédentes manifestations : "Il y a une lassitude vu que le mouvement dure, ça commence à s'étioler".
A l'inverse, pour Jacqueline Bex, responsable syndicale FO dans l'enseignement, manifester "les samedi, ça ne sert à rien". "On ne bloque pas l'économie donc ca ne dérange pas le gouvernement" explique cette manifestante de Nîmes. Elle nuance toutefois que manifester durant les week-end permet de "montrer la force de la population" dans la rue mais que cela "ne suffit pas".