Matthieu, le Gardois de 20 ans condamné par 2 fois à la réclusion à perpétuité pour le viol et l'assassinat d'Agnès Marin, en 2011, en Haute-Loire, renonce à se pourvoir en cassation. Sa condamnation devient définitive. Explications.
Matthieu, 20 ans, ne se pourvoira pas en cassation. Ses parents non plus. C'est ce que l'on a appris de l'une des avocates du jeune homme, Maître Isabelle Mimran. Le jeune Gardois avait été condamné, en première instance comme en appel, à la réclusion à perpétuité pour le viol et l'assassinat d'Agnès Marin, en 2011, en Haute-Loire.
Condamnation définitive
Le parquet général et la partie civile ont été avertis de cette décision, qui rend la condamnation du jeune homme définitive. En octobre dernier, Matthieu avait été rejugé à huis clos par la Cour d'Assises des mineurs de Riom (Puy-de-Dôme), car il était mineur au moment des faits. La peine qui lui a été infligée est rarissime dans un tel cas.
Eviter un troisième procès
Contrairement au jugement de première instance, les jurés avaient assorti cette perpétuité d'un suivi socio-judiciaire et d'une injonction de soins. C'est cette dernière qui a convaincu Matthieu et sa famille de ne pas se pourvoir en cassation. Ils avaient également la volonté d'éviter un troisième procès, selon leur avocate.
17 coups de couteau
Le 18 novembre 2011, le corps carbonisé d'Agnès Marin, 13 ans, élève de 3ème au collège-lycée Cévenol, un établissement privé du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), avait été retrouvé dans une forêt alentour, sur les indications de Matthieu. Outre des violences sexuelles, l'autopsie avait révélé qu'Agnès avait succombé à 17 coups de couteau.
Un viol et des violences en récidive
Le collège a depuis fermé ses portes, victime de la polémique autour de l'admission dans ses rangs de Matthieu. Car le jeune Gardois avait été inscrit dans le cadre d'un contrôle judiciaire strict, après quatre mois de détention provisoire pour un premier viol, commis dans son village du Gard un an auparavant, sur une autre jeune fille de son entourage.