4 hommes et une femme comparaissent devant les Assises du Tarn. L'audience qui a débuté lundi devra expliquer le rôle que chacun des protagonistes a joué dans le meurtre de Myriam Fedou en septembre 2017. Qui a enlevé la victime ? Pourquoi l'avoir tué ? Qui a incendié le corps de Myriam ?
5 accusés sont dans le box des Assises du Tarn à Albi pour répondre du meurtre de Myriam Fedou. La Castraise de 37 ans, mère de 2 enfants, est morte en septembre 2017 d'une balle dans la tête, puis son cadavre a été incendié et retrouvé à Roullens dans l'Aude.
Les auteurs présumés de ce crime, âgés de 20 à 34 ans, et qui évoluent dans un milieu marqué par l'alcool et la toxicomanie, sont renvoyés aux Assises pour "enlèvement et séquestration suivis de mort".
Tous ont reconnu avoir participé plus ou moins au meurtre et à la tentative de dissimulation du cadavre. Mais tous affirment aussi ne pas avoir mesurer la conséquences de leurs actes.
Le plus sordide dans cette affaire, c'est qu'un des accusés a essayé de scier le crâne de la victime, espérant en retirer la balle.
L'auteur du coup de feu nie l'intention de tuer
L'homme qui a avoué être l'auteur du coup de feu mortel se défend d'avoir voulu tuer la victime. Il la menaçait et voulait juste la faire parler... Son avocat explique :
Quand ce tir part, il n'a jamais été question pour lui de faire un geste quelconque qui pouvait entrainer la mort de la victime. Il n'a pas l'impression que c'est lui qui a tiré. Et pourtant, c'est lui qui a tiré.
Même discours du côté de la jeune femme à l'origine de cette affaire. Elle aussi poursuivit. Elle dit avoir seulement voulu savoir si Myriam Fedou avait oui ou non participé au vol de sa voiture. Elle refute être l'instigatrice du drame et dit n'avoir jamais voulu la mort de la victime qui était son amie.
Une affaire de voiture volée à l'origine du drame ?
Le 24 septembre 2017, au petit matin, les pompiers font une macabre découverte en bordure de la départementale 221, entre Roullens et Lavalette dans l’Aude. Ils découvrent un corps calciné, mais l’état de la victime ne permet pas de l’identifier. Le 5 octobre, une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration suivie de mort" est ouverte par le parquet de Narbonne.
L’enquête est confiée aux gendarmes de la brigade de recherche de Limoux, associés à leurs homologues de la section de recherche de Montpellier.
Début janvier 2018, l’enquête s’accélère. 7 personnes, dont une femme, sont placées en garde à vue puis 2 sont mises hors de cause.
A l’issue de leur audition et après des aveux qui laissent néanmoins quelques zones d’ombre, 5 personnes sont mises en examen. 4 d’entre elles sont placées en détention provisoire, la cinquième fait l'objet d'un placement sous contrôle judiciaire.
Les 5 prévenus encourent des peines allant jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité.
Le verdict est attendu vendredi.