L'Institut thérapeutique et pédagogique de la Campestre (ITEP), à la sortie de Lodève accueille 50 pensionnaires âgés de 6 à 18 ans et autant de personnel. Il est situé dans un parc de 22 hectares sur la route de Bédarieux. 72 heures après le meurtre de Siham, le drame obsède tous les esprits.
Cet institut géré par l'association pour les personnes en situation de handicap 34, placé sous le contrôle de l'agence régional de santé, n'avait jamais connu pareil drame.
Il reçoit des enfants sans pathologie psychotique, ni déficience intellectuelle. Des enfants suivis individuellement et encadrés par des professionnels.
Le drame horrible vécu par Siham vient rappeler la difficulté de leur mission.
La question est de savoir si après ce meurtre, l'Agence Régional de Santé qui contrôle cette association diligentera ou non, une enquête. A cette question, la réponse du directeur de l'APSH 34 est claire, "il n'y a pas d'enquête interne".
Une cellule d'aide psychologique a été mise à la disposition des personnels.
Le témoignage de la grand-mère de Siham, bouleverse son village. Elle ne cesse de se remémorer la soirée de vendredi, lorsque sa petite-fille a été découverte sans vie. "Elle était toute bleue, toute en sang", raconte-t-elle.
Le village près de Pézenas est sous le choc. C'est là que la petite Siham venait chaque semaine. La fillette, âgée de 12 ans, retrouvée morte vendredi soir, passait ses week-ends chez sa grand-mère. Une grand-mère effondrée.
Le drame a eu lieu près de Lodève, dans un centre ITEP accueillant des adolescents, comme Siham. Juste après la découverte du corps de la fillette, un jeune homme de 16 ans est interpellé. Reconnaissant avoir eu des rapports sexuels avec elle, il nie le meurtre. Mais le jeune homme a été mis en examen pour meurtre et viol.
Inconnu de la justice, il ne s'était pas fait remarquer par les éducateurs du centre. Si l'excuse de minorité n'est pas retenue, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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