Quatre marginaux ont été mis en examen et écroués jeudi après le meurtre, d'une balle dans la tête, d'une femme marginale, dont le corps calciné avait été découvert en septembre dans l'Aude, a indiqué le parquet de Narbonne.
Le 24 septembre, vers 5h30, les pompiers audois avaient fait une macabre découverte, alors qu'ils avaient été appelés pour éteindre un feu de broussailles à Roullens, au sud-ouest de Carcassonne, dans l'Aude. Ils avaient retrouvé le corps calciné d'une jeune femme.
La présence d'un projectile avait, par ailleurs, été détectée dans le corps de la victime : une femme de 38 ans, sans domicile fixe, qui vivait dans le Tarn. La piste criminelle avait ainsi été confirmée. La victime était mère de deux enfants mineurs, de 11 et 14 ans, qui bénéficiaient d’une mesure de placement en foyer décidée depuis peu.
Tuée d'une balle dans la tempe
Le 23 janvier 2018, plusieurs personnes ont été interpellées dans le département du Tarn, entre Castres et Puylaurens, où ils sont domiciliés. Ils étaient suspectés d'être liés à ce crime "en raison de leur proximité avec la victime et de l'existence d'un conflit lié à un vol de voiture" explique le tribunal de grande instance de Narbonne jeudi 25 janvier.
Six personnes ont été placés en garde à vue. Parmi elles, une femme a avoué sa participation aux faits. Elle a révélé être allée "avec son compagnon et un second individu chercher la victime pour la forcer à s'expliquer sur sa responsabilité dans le vol du véhicule." Ils l'auraient alors conduite dans la campagne pour "lui mettre la pression". Le second individu, l'aurait alors menacé d'une arme avant de finalement lui tirer une balle dans la tempe.
Les deux hommes, accompagné cette fois d'un troisième individu, seraient retournés plus tard dans la nuit sur les lieux pour tenter de faire disparaître les traces du crime. Ils auraient "nettoyé les lieux en cherchant à extraire le projectile" puis ils auraient "déplacé le corps jusque dans l'Aude, où ils auraient tenté de l'incendier".
Le tireur reconnaît sa participation aux faits
Deux personnes ont été mis en examen pour enlèvement et séquestration suivi de mort. Le troisième individu a été mis en examen pour recel de cadavre et modification d'une scène de crime. Un quatrième individu , ainsi que la femme, suspectés d'avoir menacée la victime quelques heures avant le drame, sont mis en examen pour violences avec arme.
Le tireur, quant à lui, est en garde à vue. Il a reconnu sa participation aux faits mais plaide que le coup de feu aurait été tiré accidentellement.
"Les protagonistes de ces faits sont des marginaux, âgés de 20 à 34 ans pour le plus vieux. Ils évoluent dans un milieu marqué par l'alcool et la toxicomanie", termine le communiqué.