L'ex compagne et mère de Célia et l'un des frères de Christophe Orsaz, tués fin 2017 en Ariège, ont été reçus, ce vendredi après-midi à Toulouse par les juges d'instruction chargés de l'enquête. Ils les ont informé de l'avancée de l'enquête.
Ces proches de Christophe Orsaz et de sa fille Célia, tués fin 2017 en Ariège, sont restés une heure ce vendredi dans le bureau des juges d'instruction toulousains en charge du dossier Fabrice Rives et Elodie Billot. Arrivés dans la matinée de Grenoble (où vit une partie de la famille Orsaz), l'ex compagne et mère de Célia et l'un des frères de C.Orsaz ont été reçus à 14h30.
Les corps du jardinier-paysagiste de 46 ans et de sa fille de 18 ans avaient été retrouvés le 12 juin, le premier dans la fosse septique d'une maison abandonnée, le second à proximité de cette maison, dans un hameau aux confins de l'Aude et de l'Ariège. Le père, battu à mort à coups de barres de fer, et sa fille, tuée par arme à feu, étaient portés disparus depuis fin novembre 2017 à Mirepoix (Ariège), leur voiture incendiée avait été retrouvée dans l'Aude.
L'ex-compagne de Christophe Orsaz, Marie-José Montesinos, et son amant, Jean-Paul Vidal, ont été mis en examen pour "assassinat et meurtre en concomitance d'un autre crime". Cette infirmière et ce mécanicien avaient expliqué en garde à vue avoir imaginé "un projet criminel dès octobre 2017" à l'encontre de Christophe Orsaz, mais ne s'attendaient pas à la présence de Célia dans le véhicule de son père'', selon le procureur de Toulouse.
La colère des proches des victimes
La mère de Célia et le frère de Christophe Orsaz ont été reçus vendredi à 14h30 par les juges d'instruction pour les informer de l'avancée de l'enquête. "Mes clients sont satisfaits de l'audition, ils sont conscients de tous les efforts et des moyens considérables qui ont été mis en place pour pouvoir clarifier les choses", a déclaré leur avocat Arnaud Lévy-Soussan.
Après avoir été dans l'angoisse de la disparition, "ils sont aujourd'hui au-delà de l'incompréhension et dans une colère sourde", a déclaré leur avocat Arnaud Lévy-Soussan, "ce qui interpelle, c'est cette haine sans limite, ce côté déterminé et prémédité" du guet-apens dans lequel sont tombés le père et sa fille, sous couvert d'un faux rendez-vous professionnel.
Opération de manipulation
Les proches "connaissaient la nature des relations de M. Orsaz avec Mme Montesinos, M. Orsaz avait parlé des difficultés qu'il rencontrait avec elle, il avait dit qu'il craignait l'attitude qu'elle pouvait avoir" après la rupture de leur relation dont il était à l'initiative, mais "ils veulent comprendre pourquoi Mme Montesinos a fait une fixation sur lui au point de commanditer son assassinat", a ajouté l'avocat grenoblois.
"Ce n'est pas la dispute qui dégénère", a-t-il poursuivi. Selon lui, la quinquagénaire avait commencé à décrédibiliser son ex-compagnon auprès de son employeur, "elle l'avait vraiment dans sa ligne de mire, je ne sais pas si elle sera capable d'expliquer ce qu'elle lui reprochait", s'est encore interrogé l'avocat qui attend que des expertises psychiatriques soient réalisées.
Me Lévy-Soussan a également évoqué "l'opération de manipulation" de la maîtresse éconduite auprès de son nouvel amant qui "a accepté de participer à un assassinat (sans connaître M. Orsaz) et de se débarrasser des corps".
Jean-Paul Vidal et Marie-José Montesinos devraient être entendus à leur tour par les juges d'instruction dans les prochaines semaines.