Il n'a pas respecté les conditions de son contrôle judiciaaire qui l'obligeait à rester en Ardèche et a été retrouvé à Millau dans l'Aveyron.
Un homme accusé du meurtre d'un jeune de 17 ans en juillet 2010, à Sérignan (Hérault), a été interpellé mercredi à Millau (Aveyron) et sera présenté jeudi au parquet de Béziers en vue de sa réincarcération, a-t-on appris auprès d'une source judiciaire.
Le meurtrier présumé, aujourd'hui majeur, avait reconnu avoir tué de sept coups de couteau Thomas Laché, 17 ans, lors d'une fête votive à Sérignan (Hérault).
Il avait été remis en liberté en juillet dernier car, mineur au moment des faits, sa détention provisoire ne pouvait excéder deux ans.
Il devrait être placé de nouveau en détention provisoire après son passage devant le juge des libertés et de la détention (JLD) de Béziers pour avoir violé les conditions de son contrôle judiciaire spécifiant notamment qu'il ne devait pas quitter l'Ardèche où il avait été placé chez son grand-père.
Mardi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier s'était déclarée incompétente sur la demande d'incarcération présentée par le parquet
général.
Dès l'annonce de cette décision, le procureur de Béziers, Patrick Mathé, avait indiqué qu'il saisissait le Juge des libertés. Mardi soir, un mandat d'arrêt avait été délivré à son encontre.
Son avocat Philippe Terrier, reconnaissait qu'il avait "dérapé" durant son contrôle judiciaire, en fumant du cannabis et en consultant son compte Facebook, ce qui lui était formellement interdit.
La famille de la victime avait fait part de sa colère évoquant la lenteur de la justice et des erreurs de procédure. "Il y avait eu la lenteur de la justice. Il
y a une deuxième erreur de procédure de M. Mathé. Il aurait dû saisir le JLD et non le parquet général", avait déploré Me Luc Abratkiewicz, l'avocat de la famille.
La remise en liberté de ce jeune homme et celle de l'agresseur présumé de Carla, une adolescente de 13 ans décédée en 2011 devant le collège de Florensac (Hérault), avaient été dénoncées en juillet par les familles des victimes.