Cette année, 100 projets ont été sélectionnés par la Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril. 13 sites se trouvent en Occitanie. Les voici.
Cette année, ils sont 13 à avoir été retenus en Occitanie par la Fondation portée par Stéphane Bern.
Château et chapelle de Nogarède à Sieuras (Ariège)
Le château de Nogarède et sa chapelle, juchés sur un tertre en prairie naturelle et ceinturés de bois, constituent des bâtiments remarquables de l’architecture rurale traditionnelle, représentatifs du patrimoine occitan. Aujourd’hui, ces deux édifices sont fragilisés et nécessitent une urgente sauvegarde, prioritairement sur leurs toitures. Ce projet de restauration et de rénovation est envisagé sur une période de trois à quatre ans, avec une première phase urgente dès cette année 2021, consacrée aux quatre toitures principales.
Chapelle des morts de l’Abbaye de Fontfroide à Narbonne (Aude)
La chapelle des morts de l'abbaye de Fontfroide actuellement en dégradation, on constate également que la porosité des façades vient aggraver les phénomènes d’infiltration et détériorer les décors peints à l’intérieur de la salle. Par souci de sécurité, la chapelle est actuellement fermée au public. Située sur le circuit de visite, sa restauration permettra d'avoir accès, en son centre, au calvaire de la fin du XIVe siècle, classé au titre des monuments historiques.
Kiosque à musique du jardin public de Rodez (Aveyron)
Devenu à la Belle époque un pôle d'attraction dans le jardin public où se rendent les familles les jours de repos, le kiosque est d'abord construit pour la musique des orchestres militaires des régiments, nombreux à Rodez. Il est édifié sur le Foirail en 1882. L’état de dégradation de l’édifice empêche son utilisation. Il n’est plus accessible au public actuellement. Des infiltrations d'eau s'évacuant de la couverture par les colonnes en fonte (qui font office de gouttières) fragilisent la globalité de la structure et occasionnent de graves problèmes de corrosion.
Chapelle de la Confrérie des Pénitents Gris à Aigues-Mortes (Gard)
Datant du XIVe siècle, la chapelle des Pénitents Gris d’Aigues-Mortes est classée le 2 septembre 1994 au titre des Monuments Historiques. Aujourd’hui, de nombreuses infiltrations d’eau et désordres structurels affectent le retable, les sols du chœur et les façades. L’état de l’escalier est préoccupant et menace la stabilité de l’ensemble de sa structure. Des travaux de restauration sont nécessaires. La Confrérie des Pénitents Gris se mobilise pour sauvegarder la chapelle. Les restaurations permettront à l’édifice de poursuivre son activité liée au culte et d’organiser des concerts et conférences.
Ancienne chapelle Saint-Martin à Vaudreuille (Haute-Garonne)
La chapelle Saint-Martin date de l’an 1000. Jusqu’au XVIIe siècle, le village de Vaudreuille se regroupait autour de la chapelle. Avec la construction du canal du Midi et du bassin Saint-Ferréol, le village s’est installé au bord du Laudot au début du XVIIIe siècle. Cette chapelle a été abandonnée et pillée. Elle abritait le gisant du Marquis de Vaudreuil qui fut gouverneur du Canada. Il fonda la ville de Vaudreuil d’Orion près de Montréal. Le projet consiste tout d’abord à restaurer l’édifice, mettre le site en sécurité, restaurer les fresques et refaire la charpente, puis à réhabiliter le lieu en espace culturel.
Eglise de Mauriet à Saint-Martin-d’Armagnac (Gers)
L’église de Mauriet, un peu à l’écart du centre-ville, est un édifice de style gothique datant du XVe siècle. Une statue de la Vierge de l’Assomption ainsi qu’un retable, datant tous deux du XVIIIe siècle, sont classés à l’inventaire des Monuments Historiques depuis le 2 mai 1984. Le projet est de restaurer et revaloriser la toiture, la charpente et la maçonnerie de l’église.
La Folie de Cadenet à Castries (Hérault)
La Folie de Cadenet se trouve dans le parc du Domaine de Cadenet, une ancienne ferme du château de Castries. Elle a été construite au cours des années 1850/1860, sur le modèle des fabriques de jardin ou pavillons de plaisance de style « anglo-chinois ». Ce petit édifice de 6 mètres de diamètre pour 15 mètres de hauteur comprend trois niveaux. Repère important du paysage castriote, elle est aujourd’hui abîmée par les ans et son état nécessite une restauration intérieure et extérieure.
Salle capitulaire du couvent de l’Hôpital- Beaulieu à Issendolus (Lot)
La salle capitulaire de l’Hôpital Beaulieu est un monument rare, hérité d’un des couvents des moniales de Saint Jean de Jérusalem (ordre de Malte). Son influence s’étendant de 1250 à 1793, il eut un important rôle religieux, politique et économique dans la province du Quercy.
Ecurie du château de Molezon (Lozère)
Le château-ferme de Molezon illustre un type de domaine rural seigneurial cévenol hérité du Moyen-âge. L’édifice dédié aux équidés est extrêmement rare par sa taille dans cette zone géographique. Des désordres importants apparaissent sur le mur Sud-Ouest de l’écurie qui subit la poussée des terres. La maçonnerie s’est effondrée partiellement lors des violents épisodes cévenols de juin et septembre 2020. L'écurie est dans un état de péril avancé et une intervention d’urgence est nécessaire pour éviter qu’un effondrement brutal n’emporte le soubassement du donjon.
Orangerie du jardin Massey à Tarbes (Hautes-Pyrénées)
Située au cœur du Jardin Massey qui est aujourd’hui classé Label jardin remarquable par la DRAC, l’orangerie du Jardin Massey est un bâtiment métallique de style Napoléon III du XIXe siècle classé au titre des monuments historiques par arrêté du 27 juillet 1995. A l’issue des travaux de restauration, l’orangerie du Jardin Massey deviendra un bâtiment réservé à l’usage des jardiniers et valorisé lors de visites ponctuelles à l’occasion des Journées européennes du patrimoine.
Remparts de Villefranche de Conflent (Pyrénées-orientales)
Place forte barrant la route d'Espagne et défendant le Conflent, la ville fut fortifiée dès le XIe siècle pour défendre l'accès de la Cerdagne contre le Roussillon. En 1668, Vauban voulut affermir cette position : il vint plusieurs fois et en fit relever les fortifications. L'état sanitaire des chemins de ronde est inquiétant et nécessite la mise en œuvre de travaux de préservation, tout comme les couverts des remparts. Certains secteurs ne sont pas accessibles au public, faute de mise en sécurité.
Pigeonnier du Travet à Labastide-St-Georges (Tarn)
Dénommé pigeonnier « du Travet » du nom d’un ancien château adjacent, ainsi que « le plus ancien du Tarn », ce pigeonnier est notamment visible depuis les jardins de l’Evêché et de la plateforme située derrière la cathédrale Saint Alain de Lavaur. Il comportait à l’origine 500 nichoirs, dont 200 environ subsistent encore aujourd’hui.
Ancien Palais de Justice à Moissac (Tarn-et-Garonne)
Une remise en état de l'ancien palais de justice de Moissac est nécessaire afin de faire revivre ce lieu et de lui donner une nouvelle fonction. Construit entre 1864 et 1866 sur les nouveaux boulevards qui entourent le cœur de la ville de Moissac, le palais de justice a été conçu par Théodore Olivier. Le tribunal n'est plus en fonction depuis 2002 et a accueilli quelques visiteurs avant d'être définitivement fermé au public. Il est très détérioré. Source : Fondation du patrimoine.org
Loto
Ces projets seront financés notamment grâce à l’offre de jeux Mission Patrimoine de FDJ. Depuis le 30 août, nouveau jeu à gratter permet de remporter jusqu’à 1,5 million d’euros pour une mise de 15 €. Pour chaque ticket acheté, 1,83 € sera reversé à la Fondation du patrimoine.
Cette offre est complétée cette année par six tirages Loto consécutifs, organisés les 6, 8, 11, 13, 15 et 18 septembre 2021 (les deux semaines précédant les Journées européennes du patrimoine). Le jackpot de ces tirages s’élèvera à 2 millions d’euros minimum. Pour chaque grille à 2,20 € jouée, 0,54 € sera reversé à la Fondation du patrimoine. Dix codes Loto seront également tirés au sort à chaque tirage, permettant au gagnant de remporter 20 000 €.