Appelée à témoigner au procès, la psychiatre toulousaine qui a examiné le tueur au scooter à l’âge de 14 ans parle de troubles de la personnalité en raison d’un contexte familiale extrêmement compliquée mais pas de maladie mentale.
Citée par les parties civiles au procès des complicités présumée de Mohamed Merah, la psychiatre toulousaine a révélé des éléments de la personnalité du jeune Mohamed Merah, suite à une expertise psychiatrique qui a eu lieu en septembre 2003. Le jeune Mohamed Merah avait 14 ans. On est alors 9 ans avant les faits de Toulouse et Montauban.
Le médecin a indiqué qu’elle avait eu à faire à un adolescent en perte de tout repère familial. Pour elle, il avait une “structure sociopathique de la personnalité en cours de formation”. Mais elle a écarté tout trouble psychiatrique de type maladie mentale.
Depuis le départ du père, Mohamed Merah vivait dans un environnement familial extrêmement perturbé. Il dit avoir été élevé par sa soeur aînée et subir les violences de son frère Abdelkader.
En échec scolaire, il est alors expertisé sur demande d’un juge pour enfants. Les deux frères sont responsables chacun de violences sur la mère qui, selon la psychiatre, semblait avoir mis ces deux fils en rivalité.
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La psychiatre raconte que l’ado Mohamed Merah est dans l’incapacité de gérer et d’exprimer des sentiments et compense ce manque par de nombreux passages à l’acte dans des séquences de grandes violence.
Il est alors dans le déni de ses comportements violents, avec absence de remords et de culpabilité. Selon le médecin, Mohamed Merah se sent alors rejeté, abandonné par sa famille.
La psychiatre avait indiqué au juge pour enfants qu’il fallait l’insérer familièrement à travers un placement, comme cela avait déjà été le cas entre 7 et 9 ans. On sait que les futures tentatives de placement dans des familles d’accueil ont échoué.